Tous les dessins, croquis et aquarelles figurant dans ces pages, sauf mention contraire, sont réalisés exclusivement sur le motif avec parfois, pour des raisons climatiques ou temporelles, des finitions en atelier.
La plupart sont sur carnet, quelques uns sur papier libre et dans les deux cas ils ne sont pas libres de droit, merci de me demander l'autorisation de reproduction.

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mercredi 27 novembre 2019

Baltijos kronika

Hormis les (rares) rencontres avec l'humanité (comprendre des rapports entre homo-sapiens plutôt civilisés), parmi les plus belles choses qui me font triper, c'est de loin les voyages qui emportent la mise, surtout parce qu'ils augmentent souvent les chances d'accéder aux rencontres suscités, mais pas que.
Alors comme il me reste encore quelques coins du globe à découvrir, et même quelques coins mythiques, ça tombe bien....


Vilnius

Ne cherchez pas forcément d'antiques références à mes mythiques coins, c'est ma mythologie à moi avec un classement qui m'est propre et totalement subjectif, souvent de mauvaise foi, et je vous emmerde !
La plupart du temps il s'agit d'un mescladis politico-géographico-historico-romantique, une recette personnelle au dosage aléatoire dont je me garderais bien de donner la posologie. Peur d'y retrouver des hordes de touristes quittant les stations balnéaires bétonnés de France , de Navarre et même de plus loin en Afrique et venant piétiner mes rêves avec tongs, sandales ou même pieds nus !




Me voila donc sous d'autres latitudes peinard parti pour un mini road trip novembresque.


C'est fait, nous prenons tôt la route ce matin pour aller à sa rencontre. 


Vilnius
Nous quittons Vilnius pour Kaunas (prononcer kaônass) l'ancienne capitale et deuxième ville du pays, que nous ignorons royalement et laissons de côté pour continuer vers Klaipéda (prononcez comme vous voulez !). Dernier port en eau libre et troisième ville du pays que nous évitons quelques kilomètres en aval pour monter plein nord.







Palanga
 Arrêt à Palanga (comme ça se prononce ) à portée de brouette de la Lettonie et à près de 350 kilomètres de la capitale.
On gare le vaisseau dans le centre de la citée et terminons à pieds.


Elle est là je l'entend !

Elle m'attend surement me plais-je à penser, sous un ciel chargé et un vent froid qui vient de Scandinavie, assez fort pour parsemer l'étendue d'écume mais insuffisant pour nettoyer le ciel. Tant mieux !

Les conditions sont réunis, il est 15h00, déjà les ombres se font grandes et la forêt vient s'échouer sur le sable ocre sur des kilomètres. 
Des perles d'ambres se mêlent parfois aux algues et bois flottés (d'après Loreta).
Au loin quelques ferrys errent, quelque part entre Riga et Gdansk, le ciel est grand et le soleil perce.....

j'avais pas imaginé mieux.

Juste le temps d'immortaliser la rencontre (in situ, comme toujours), ci dessous :

La mer baltique à Palanga







 Et voila que vingt-quatre heures après nous repartons , déjà le chemin du retour. 

Un petit détour du côté du Parc national de Žemaitija, qui abritait durant la grande époque du jeu de celui qui à la plus grosse (la guerre froide, pour les non initiés) un site bâti et exploité par les soviétiques dans les années 60 d'une base de missiles assez impressionnant ! 

Les restes d'un passé encore présent.



samedi 26 octobre 2019

deucentiaimeu chronique !

Mardi 24 septembre 2019


La Néris à Vingio parkas
On y est, les températures sont négatives, Déjà !
Pas d'été indien, voila l'automne à peine installé que les degrés tombent comme les feuilles.

Ça pique un peu le matin.


Sinon quoi ?






La ville regorge de pépites, d'ambre bien sur, le célèbre or de la baltique, mais bien d'autres encore. 

Cimetière d'Antakalnis, Vilnius
Le cimetière d'Antakalnis, tout en collines centenaires sous de grands  conifères verdoyants, à moins que ce ne soit l'inverse, fait presque envie d'y séjourner, tant tout y est ordre et beauté, luxe calme et volupté.

On y trouve, entre autres inspirations Baudelairiennes, quelques endémiques célébrités historiques, un carré ou repose les restes de quelques milliers de soldats de la grande armée....

Mais si ! Celle du corse mégalo ! Le nain aux ambitions inversement proportionnelles à sa taille !

De retour de ce qui à failli être quelque chose, une grande partie de ces valeureux guerriers est venue fièrement s'échouer pour la grandeur de la France au retour de la traversée de la Bérézina....

Naaaan j'déconne !

...Ces pauvres bougres pour la plupart, venus périr lamentablement de faim et de froid sur les berges de la Néris en décembre 1812.

Quelle belle aventure humaine !

Le château de Trakai dans la matinale brume
 
Sinon, un lopin polonais et un monument démesuré à la gloire soviétique.... 
Enfin, démesuré en rapport à ses voisins du site parce qu'en ce qui concerne le contingent sacrifié pour libérer l'Europe entre 43 et 45, l'échelle est scrupuleusement respectée.
Pas de carré américain, ils n'auraient de toutes façons pas supporté d'être à l'ombre de l'axe du mal bolchevique.
Le cimetière à lui seul pourrait conter l'histoire agitée du pays et de ses colons-occupants, tout du moins pour l'histoire "moderne".
Kalvariju (le calvaire), Vilnius


Aux alentours du XIV éme, les prussiens sont positionnés à l'ouest, sur les bords de la Baltique, à Klaipeda, les polonais après des siècles d'alliances plus ou moins équitables règnent sur le sud le centre et ses alentours et ensuite les ruscoffs, qui s'approprient la quasi totalité du pays.

Les allemands l'envahirent (surprenant non ?) pendant la première guerre mondiale et en 1918 le pays gagne son indépendance.....de courte durée car polonais et russes ne cachent pas leurs ambitions.
Et ce sont les polacks qui vont gérer Vilnius en 1920. La capitale Lituanienne devenant alors Kaunas (à une centaine de kilomètres de là). 
La deuxième guerre mondiale et son chapelet de gourmandises permet aux allemands (encore !) l' extermination des juifs (quelle sale manie !) du pays surnommé alors la Jérusalem du nord.


Encore Trakai dans la brume



Enfin à la victoire des alliés la triomphante URSS reprend ce qu'elle pensait être son du. Elle n'aura pas grand chose à envier aux méthodes gestapistes pour maintenir l'ordre sous la peur et la torture. Garantissant même, pour les plus nationalistes, un séjour de quelques années , en formule "all inclusive", dans un centre de vacances en Sibérie avec leur agence de voyage Kagébé-goulag. 
Ce régime perdurera jusqu'en 1991 ou dans le sillage de la chute du mur, la Lituanie sera un des premiers pays à quitter l'union.






Et puis ?

Et puis nous voilà au vingt-et-unième siècle ! 
Intégrés à la zone €uro depuis 2015, le pays, ou au moins la capitale (qui entre temps est redevenu Vilnius, vous aviez compris) a plongé dans le libéralisme économique avec fougue.
Mais on n'efface pas des décennies de gestion administrative, que l'on peut qualifier de pesante, d'un claquement de doigts, pas facile.
Aussi, pour un occidental moyen est il facile de retrouver, par des attitudes, par une froideur et un automatisme bureaucratique, par l'architecture, par un mescladis de méfiance-enthousiasme vis à vis des étrangers les séquelles de ce proche passé. 
Ajouté au charmes de la vielle ville et de ses autochtones créatures l'ensemble est d'un apparent romantisme assez enthousiasmant.

Et puis ?
Des marchés comme on n'en a pas fait depuis longtemps , avec des vrais gens dedans, des puces aux forts accents militaires et industriels issus de ce passé au sein de l'URSS pas totalement digéré, mais c'est encore très frais !

Vilnius
L'histoire du pays, de la région, se fait, ici et maintenant, et nous y sommes ;-)




vendredi 20 septembre 2019

Chronique de la Baltique






Vendredi 16 aout 2019, 17h00, Vilnius





 Et voilà l'été 2019 qui s'étiole doucement, préparant septembre dans la douceur d'un après tornade, ou seule une escapade mézoise à fait figure d'œil du cyclone. 





Le St Clair depuis Mèze
Dans une atmosphère tendre et fraiche sous un franc soleil Balte, voilà 48 heures que nous sommes arrivés dans la capitale lituanienne. Un road-trip de trois jours à traverser l’Europe quasi d'Ouest en Est nous y a conduit. 
Pas de tourisme des kilomètres.
Efficace.
Entrée sur l'autoroute à Séverac d'Aveyron, au kilomètre 49, et sortie au kilomètre 2341, du coté d'Augustow, nord Pologne !
Logés provisoirement au sud de la vieille ville dans un quartier post soviétique tout droit inspirant la foire aux immortels. Un incroyable charme architectural mélancolique assez indescriptible, mixage de barres de béton bolcheviques délabrés, de villas et de palais baroques, de décadence contemporaine et futuriste. 





L'ensemble délicieusement agrémenté d'adrianesques créatures tout en jambes et en blondeur donne un résultat aux premiers abords plutôt séduisant.
Cocktail baltique ?







Samedi 24 aout 2019, 15h00, Vol Finnair AY 1108

Encore un avion !
Après une semaine de recherche infructueuse et accessoirement décourageante d'un logis pour nous abriter des rudesses hivernales Baltes, me voilà reparti (déjà!) pour Bruxelles, via Helsinki, installer “le grand”.
Mat quitte le cocon (pour l'instant en chantier, donc!) familial, c'est la logique des choses, pour s'en trouver un dans la capitale de la BD, de la bière et du second degré.
Dans une poignée de jours je serais de retour, pas bredouille je l'espère, pour retrouver le reste de la tribu maintenant lituanienne. En attendant je survole la mer Baltique et ses myriades d'iles, ses ferrys (comme chez Dominique A) et sa côte en dentelle.
Arrivée Bruxelles prévu à 18h00.

A gauche Bruxelles, à droite l'Aubrac
Mardi 27 aout 2019, 12h00 Vol Finnair retour,

Quelque part avant Helsinki, Mission accomplie.
Voila notre étudiant logé dans la capitale européenne. Après un petit coup de baguette et du sort, les relations artistiques africaines ont usées de leur magie (noire!) pour dénicher à Schaerbeek un quelque chose qui ait du sens.
Merci à Aline, Benoit, Jeanne & Basile pour leur vraie gentillesse et big up à Delphine pour la Dakar-connection.
 

Vendredi 20 septembre,

Les berges de la Neris à Vilnius


....Encore en retard dans la publication .....
Les choses se mettent en place, doucement, surement, mais prennent du temps....




Les températures baissent comme nous ne l'avions pas vécu depuis une décennie. 


 



La ville est toujours magnifique, les couleurs automnales rajoutent encore une couche romantique à l'affaire pourtant déjà bien marqué.




....vivement l'hiver .....




lundi 17 juin 2019

Départ


Faire ses valises pour fuir quelque chose ou quelqu'un, pour chercher l'herbe verte.
Se barrer pour de bonnes raisons ou bien sans raison.


Le ponton du Bazouk, dans le Siné Saloum
Sur un coup de tête, un coup de cœur, un coup de sang ou un coup de poing.
S'en aller pour mieux revenir ou pour y rester.
Se casser sans se déplacer.


Le ponton du Bazouk, dans le Siné Saloum
Larguer les amarres pour ne pas voir se tailler les autres.
Mettre les voiles en égoïste ou pour partager.
Lever l'ancre pour les autres, pour chercher une autre humanité, pour chercher l'aventure.


Le ponton du Bazouk, dans le Siné Saloum
Partir pour vivre, partir à point, partir en fumée, partir !


Le phare des Mamelles

Mille et une raisons de découvrir d'autres horizons,
Mille et une raisons de quitter l'ici,
Y laisser des gens et des moments
Des morceaux de vies, 
Comme partout,
Comme pour tout le monde...



Le phare des Mamelles

Je quitte le continent, déçu de ce que j'y ai trouvé. Je le pensais romantique, révolutionnaire, humaniste, libre. Mais mon petit esprit étriqué d'occidental moyen n'y a rien trouvé de tout ça.

Le ponton du Bazouk, dans le Siné Saloum

Entièrement responsable de cette déception, le petit blanc y était venu avec quelques espoirs dans l'espèce humaine, mais une fois passé la barrière de l'exotique folklore.....
               .....Quelques colons nostalgiques, parfois depuis plusieurs générations....
                   .......de la misère et pas que financière....
                         ........des fardeaux de traditions et une chape de religion.

Incapable de collaborer à ce voyeurisme et à m'acheter une conscience en faisant de "l'humanitaire" de Toubabs qui ont LES solutions aux problèmes autochtones. 
Je lache l'affaire.





Ma petite expérience africaine se limite malgré tout à sept années partagés entre l'Afrique centrale et l'Afrique de l'ouest, quelques incartades à l'est et au nord du continent me semblent insuffisantes pour l'englober dans cet opinion. Seule l'Afrique australe ou sans y avoir vécu j'y ai séjourné assez longtemps pour pouvoir exprimer un avis, correspond malgré tous les problèmes qui perdurent, à mes espoirs dans l'humain. Alors peut être.....


vendredi 12 avril 2019

Chronique en retard d'avril 2019

Parc du Djoudj


Février 2019, Séjour familial, exotique pour la plupart mais important pour la fratrie orpheline avec le tour classique au programme d'une semaine en terranga.






Lompoul

Direction le nord pour commencer, Lompoul, le Djoudj et Saint Louis, que des incontournables. En guise de mise en bouche, aux quelques 260 km déjà longs en temps normal, se rajoutent les arrêts-ponctions étatiques. Non officiels mais coutumiers qui donne un petit gout du tourisme sauce afro à nos hôtes !






Nous avons donc pu admirer à loisir les uniformes de Thies, Tivaouane, Kébémer et St Louisiens....

Bleus !


 


Puis le sud, la lagune de la Somone et les iles du Saloum. Il y a pire comme trip, et il y a pire dans la vie.

Pas d'uniformes dans les bolongs, pas assez rentable.



Mars 2019, La tête dans le seau, à peine à distinguer la nuit du jour, 3 expos à préparer coup sur coup. 
Les dernières ici surement puisque le vent du nord tant espéré à soufflé et devrait, si tout va bien, nous porter sur les rives de la Baltique.

Un rêve !

Le vent et les expos !

Cours de l’hôtel municipal

Gorée, les 29, 30 et 31 mars pour commencer, où je présente pour cette 12ème édition 7 aquarelles et collages extraits de carnets à l'occasion de "Regards sur cours", trois jours sur l'ile, contre vents et marées !
La magie de Gorée, de très, très belles rencontres, qui justifient en trente minutes ce pourquoi on badigeonne des couleurs sur du papier depuis 40 ans !
Merci Adélaïde !
Et puis le soir, quand la dernière chaloupe rapatrie les continentaux et que l'ile retourne aux Goréens et aux artistes  ...    hummmmm ! 
Une belle expérience.


 


 





















Avril et le printemps qui pousse avec le collectif d'artistes Sunuwakeur qui propose le désormais tant attendu deux heures flash-expo bimensuel avec performance et bonne humeur au rendez-vous. Le 03 avril !
Le thème de cette session : "Futurisme"
J'y présente une vanité, certes aux allures intemporelle mais justement !








Enfin, l'expo annuelle du Dakar Womens Group ou j'expose une vingtaine d'aquarelles, la aussi principalement issues de carnets Sud Africains, Mauritaniens et Sénégalais, du 11 au 15 avril !

La aussi un plaisir de retrouver tous les artistes habitués.

Un joli moment.

 


 












Et sinon ?


Ben c'est déjà bien non ?









mercredi 16 janvier 2019

Dans les pas de Sieur Monod deuxième partie



 
Jour 5 mercredi 26 décembre
 
Départ relativement raté ce matin car quelques désencombrements gastriques que je ne développerais pas ici, ni ailleurs, ont maintenus éveillés votre serviteur passant la nuit à errer entre le matelas et le trône !

Programme reporté à une date ultérieure.




 
Jour 6 jeudi 27 décembre

L'estomac et la suite de la tuyauterie semblant avoir repris un semblant de fonctionnement habituel, nous voila parti relativement tôt ce matin pour couvrir les quelques quatre-vingt-dix kilomètres reliant Ouadane à Chingetti.
De la piste, des dunes à pertes de vue, un ciel bleu cobalt, du sable, ocre, rouge, jaune, blanc, quelques acacias, de temps à autre un pommier de Sodome et des dromadaires, nous y sommes.

Septième ville sainte de l'islam, ancienne capitale culturelle et religieuse, la vieille ville abrite moultes bibliothèques débordant de manuscrits antiques, scientifiques, religieux ou poétiques.


Sunset sur Chingetti
Agressés dès notre arrivé par une horde de femelles à l'état sauvage, tenancières de coopératives artisanales, qui nous haranguent violemment pour que, prestement, nous rendions visite à leur achalandages. La méthode utilisé, surement efficace avec.....personne, mais excessivement dissuasive avec nous, nous hôte définitivement toute envie, si tant est qu'envie il y ait eu, d'y acheter quoi que ce soit.

Bref, sain et sauf nous partons admirer le coucher du soleil sur le oued et la vieille ville du haut de la grande dune avec un panorama de désert de catalogue.

Clic-clac !


Jour 7 vendredi 28 décembre

Départ relativement tôt ce matin pour couvrir les plus de cinq-cents-trente bornes nous ramenant à la capitale en passant par l'oasis de Tergit.
Au passage gorges, canyons, peintures rupestres, que des sites fréquentés assidument, voir pour certains découverts, par Sieur Monod (sus cité) himself !

Pô, pô, pô, la mâchoire m'en tombe tous les quatre virages. Pressés par le temps mes compagnons de voyage m'attachent une main dans le dos et me ferment un œil afin de limiter le nombre de dessins, croquis, aquarelles....

Et pourtant.....

Il faudra revenir !

Fort Sagane, au fond de la vallée





Sortie du classement "zone rouge" il y a un an à peine, les touristes reviennent lentement, pour notre plus grand bonheur.
Des contrôles de gendarmerie très réguliers et extrêmement sérieux ont surement aidés au déclassement et au retour progressif des étrangers qui s'étaient effacés du paysage depuis dix ans.

Jour 8 samedi 29 décembre

Après une nuitée à Nouakchott nous repartons relativement tôt ce matin. Quelques rapides achats au marché capitale, une tour eiffel porte clé, une boule à neige pont de Brooklyn et nous décidons, enfin surtout notre guide, d'emprunter la voie par la plage (itinéraire raté à l'aller pour raison de formalités douanières lancinantes) pour rejoindre la frontière.
L'idée semblait plutôt bonne, mais parti un peu tard pour la marée, la conduite se fait pressente, relativement imprécise et complètement inconfortable.


Ahmed concentré sur "la route"




Nous prions donc Ahmed de rejoindre, dès que possible, la "route", si l'on peut nommer ainsi l'espèce de ruban bitumé et perforé déroulé sur une bande de sable plus ou moins instable.

Bref, vexé, la conduite devient nerveuse et d'autant plus aléatoire, jusqu'au moment ou , sortie de la piste, deux roues se plantent jusqu'au moyeu dans l'espèce de bouyasse glaiseuse dissimulée sous une fine croute de sel....
.....
L'institution !
.....
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Le piège....
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Pas de pelle, pas de plaques.....
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.....
.....
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 Quatre heures plus tard nous repartons, après avoir déplumé les rares arbustes du coin, plus tout ce qui trainait dans le pick up ........

Nuit dans le parc du Diawling près du poste frontière de Diama...Fatigués !

Jour 9  Samedi 30 décembre

De retour au Sénégal et après une halte bienfaitrice à St Louis, toujours magique, nous rejoignons Dakar...sans convictions !


3.....2.....1.....BONNE ANNÉE !!!!!!














vendredi 4 janvier 2019

Sur les traces de Théodore première partie !

Jour 1, samedi 22 décembre.

Départ relativement tôt ce matin afin d'éviter au mieux les occlusions dakaroises et espérer arriver vers 12-13h à St Louis.
Objectif atteint, presque sans encombres, seul le convoi présidentiel de ses 42 véhicules (j'ai compté) nous ont privés d'une belle moyenne pescarolienne. Nous arrivons vers 13h00 et passé le pont Faidherbe prenons quartier dans dans l'ex capitale de l'Afrique Occidentale Française, sur la pointe nord de l'ile. 
Nous rencontrons Ahmed dans l'après midi fraichement débarqué de Nouakchott et qui sera notre guide durant les huit prochains jours.


Passe d'Amodjar


Jour 2, dimanche 23 décembre.

Départ relativement tôt ce matin afin d'éviter au mieux la marée haute et ainsi pouvoir rejoindre Nouakchott par la plage.
Objectif complètement raté puisque les formalités douanières d'une autre époque nous (im)mobilisent un certain temps. disciplinés, nous attendons, sourions, présentons passeport, index droit, pouce gauche, un bureau par ci, un autre par là et enfin, allégés de quelques centaines d'euros, nous voilà autorisés à pénétrer le territoire Mauritanien.

Nous suivons donc la route officielle pour rallier la capitale des Maures en quelques 280 kilomètres laborieux et monotones. les paysages s'épurent et se minéralisent au fur et à mesure de notre progression. L'architecture, en parfaite synchronisation avec le reste, subit la même épuration. Les couleurs s'atténuent graduellement pour prendre des tons ocres/gris/délavés, harmonisant ainsi l'ensemble.

Arrivé à Nouakchott par le port autonome et la zone industrielle....comment dire ?

Il m'est arrivé de pénétrer une grande ville et d'y trouver un charme plus ou moins enfoui, mais là, je dois reconnaitre que les atouts touristiques sont visiblement proportionnels au nombre de charcutiers et cavistes installés dans le pays !
Dont la dénomination officielle est république islamique de Mauritanie !


Azougui


Jour 3, lundi 24 décembre.

Départ relativement tôt ce matin afin de couvrir au mieux les 430 kilomètres qui nous séparent de notre première halte dans l'Adrar. La route est droite et en excellent état, ce qui nous permet en cinq heures de rallier Atar et notre suite royale d'Azougui. 
Les paysages défilent et varient énormément, étonnamment et en peu de kilomètres. Passant d'un désert de sable blanc très peu végétalisé à des dunes ocres, des montagnes minérales puis des zones verdoyantes et des empierrements à perte de vue. Une constante unie le tout, les dromadaires, nommés localement chameaux, c'est pratique, tout au long de la route. 
Arrivé à Atar, où un couscous mauritanien à la viande chameau (donc !) et à la semoule de mil, nous attend. On sent de suite la vie plus rude dans ces montagnes reculés, bien qu'il n'y ait déjà pas grand chose en plaines, l'Adrar c'est un peu le déshérité du pays. Dans cette partie austère et encore peu touristique, résonne merveilleusement les Méharées de Théodore :
"...ici nous ne sommes que des hôtes, sans la moindre voix au chapitre, ignorés avec une sereine indifférence. Ici, ce n'est pas en notre honneur que fonctionne la machine et nous n'y sommes guère le centre du monde. Il est bon parfois de se l'entendre répéter par quelque coin de nature sauvage, vierge et qui ne ment pas."
Votre serviteur n'a rien à ajouter et serait assez prétentieux de trouver incomplet les dires d'un type ayant passé et consacré une grande partie de sa vie dans le désert mauritanien.



Ouadane
Jour 4, mardi 25 décembre.

Départ relativement tôt ce matin pour profiter du lever de notre étoile sur les falaises environnantes. Petit déjeuner vite avalé, 4x4 chargé, nous prenons la route...
La route !!!! 
Il n'y en a plus ici, que du sable et de la caillasse, nous prenons donc la piste et quittons l'ancienne capitale des Almoradives pour rejoindre Ouadane, de l'autre côté du plateau de l'Adrar. Cent soixante dix kilomètres de piste....du pipi de chameau !

Ouadane
Plateau qu'il faut donc gravir dans un premier temps par la nouvelle passe d'Amodjar, un site d'un genre piémontais minéral avec quelques points de vues cartes-postaliques assez remarquables. 
Nous redescendons donc de l'autre côté et nous installons à l'auberge Vasque chez Zeyda, face à l'ancienne ville de Ouadane. 
Notre hôte, à l'image du lieux est accueillante, rayonnante, simple et chaleureuse.
 Un bel oasis plein de charmes sucrés et épicés.


On adore !














....A suivre....