Tous les dessins, croquis et aquarelles figurant dans ces pages, sauf mention contraire, sont réalisés exclusivement sur le motif avec parfois, pour des raisons climatiques ou temporelles, des finitions en atelier.
La plupart sont sur carnet, quelques uns sur papier libre et dans les deux cas ils ne sont pas libres de droit, merci de me demander l'autorisation de reproduction.

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mercredi 16 janvier 2019

Dans les pas de Sieur Monod deuxième partie



 
Jour 5 mercredi 26 décembre
 
Départ relativement raté ce matin car quelques désencombrements gastriques que je ne développerais pas ici, ni ailleurs, ont maintenus éveillés votre serviteur passant la nuit à errer entre le matelas et le trône !

Programme reporté à une date ultérieure.




 
Jour 6 jeudi 27 décembre

L'estomac et la suite de la tuyauterie semblant avoir repris un semblant de fonctionnement habituel, nous voila parti relativement tôt ce matin pour couvrir les quelques quatre-vingt-dix kilomètres reliant Ouadane à Chingetti.
De la piste, des dunes à pertes de vue, un ciel bleu cobalt, du sable, ocre, rouge, jaune, blanc, quelques acacias, de temps à autre un pommier de Sodome et des dromadaires, nous y sommes.

Septième ville sainte de l'islam, ancienne capitale culturelle et religieuse, la vieille ville abrite moultes bibliothèques débordant de manuscrits antiques, scientifiques, religieux ou poétiques.


Sunset sur Chingetti
Agressés dès notre arrivé par une horde de femelles à l'état sauvage, tenancières de coopératives artisanales, qui nous haranguent violemment pour que, prestement, nous rendions visite à leur achalandages. La méthode utilisé, surement efficace avec.....personne, mais excessivement dissuasive avec nous, nous hôte définitivement toute envie, si tant est qu'envie il y ait eu, d'y acheter quoi que ce soit.

Bref, sain et sauf nous partons admirer le coucher du soleil sur le oued et la vieille ville du haut de la grande dune avec un panorama de désert de catalogue.

Clic-clac !


Jour 7 vendredi 28 décembre

Départ relativement tôt ce matin pour couvrir les plus de cinq-cents-trente bornes nous ramenant à la capitale en passant par l'oasis de Tergit.
Au passage gorges, canyons, peintures rupestres, que des sites fréquentés assidument, voir pour certains découverts, par Sieur Monod (sus cité) himself !

Pô, pô, pô, la mâchoire m'en tombe tous les quatre virages. Pressés par le temps mes compagnons de voyage m'attachent une main dans le dos et me ferment un œil afin de limiter le nombre de dessins, croquis, aquarelles....

Et pourtant.....

Il faudra revenir !

Fort Sagane, au fond de la vallée





Sortie du classement "zone rouge" il y a un an à peine, les touristes reviennent lentement, pour notre plus grand bonheur.
Des contrôles de gendarmerie très réguliers et extrêmement sérieux ont surement aidés au déclassement et au retour progressif des étrangers qui s'étaient effacés du paysage depuis dix ans.

Jour 8 samedi 29 décembre

Après une nuitée à Nouakchott nous repartons relativement tôt ce matin. Quelques rapides achats au marché capitale, une tour eiffel porte clé, une boule à neige pont de Brooklyn et nous décidons, enfin surtout notre guide, d'emprunter la voie par la plage (itinéraire raté à l'aller pour raison de formalités douanières lancinantes) pour rejoindre la frontière.
L'idée semblait plutôt bonne, mais parti un peu tard pour la marée, la conduite se fait pressente, relativement imprécise et complètement inconfortable.


Ahmed concentré sur "la route"




Nous prions donc Ahmed de rejoindre, dès que possible, la "route", si l'on peut nommer ainsi l'espèce de ruban bitumé et perforé déroulé sur une bande de sable plus ou moins instable.

Bref, vexé, la conduite devient nerveuse et d'autant plus aléatoire, jusqu'au moment ou , sortie de la piste, deux roues se plantent jusqu'au moyeu dans l'espèce de bouyasse glaiseuse dissimulée sous une fine croute de sel....
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L'institution !
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Le piège....
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Pas de pelle, pas de plaques.....
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 Quatre heures plus tard nous repartons, après avoir déplumé les rares arbustes du coin, plus tout ce qui trainait dans le pick up ........

Nuit dans le parc du Diawling près du poste frontière de Diama...Fatigués !

Jour 9  Samedi 30 décembre

De retour au Sénégal et après une halte bienfaitrice à St Louis, toujours magique, nous rejoignons Dakar...sans convictions !


3.....2.....1.....BONNE ANNÉE !!!!!!














vendredi 4 janvier 2019

Sur les traces de Théodore première partie !

Jour 1, samedi 22 décembre.

Départ relativement tôt ce matin afin d'éviter au mieux les occlusions dakaroises et espérer arriver vers 12-13h à St Louis.
Objectif atteint, presque sans encombres, seul le convoi présidentiel de ses 42 véhicules (j'ai compté) nous ont privés d'une belle moyenne pescarolienne. Nous arrivons vers 13h00 et passé le pont Faidherbe prenons quartier dans dans l'ex capitale de l'Afrique Occidentale Française, sur la pointe nord de l'ile. 
Nous rencontrons Ahmed dans l'après midi fraichement débarqué de Nouakchott et qui sera notre guide durant les huit prochains jours.


Passe d'Amodjar


Jour 2, dimanche 23 décembre.

Départ relativement tôt ce matin afin d'éviter au mieux la marée haute et ainsi pouvoir rejoindre Nouakchott par la plage.
Objectif complètement raté puisque les formalités douanières d'une autre époque nous (im)mobilisent un certain temps. disciplinés, nous attendons, sourions, présentons passeport, index droit, pouce gauche, un bureau par ci, un autre par là et enfin, allégés de quelques centaines d'euros, nous voilà autorisés à pénétrer le territoire Mauritanien.

Nous suivons donc la route officielle pour rallier la capitale des Maures en quelques 280 kilomètres laborieux et monotones. les paysages s'épurent et se minéralisent au fur et à mesure de notre progression. L'architecture, en parfaite synchronisation avec le reste, subit la même épuration. Les couleurs s'atténuent graduellement pour prendre des tons ocres/gris/délavés, harmonisant ainsi l'ensemble.

Arrivé à Nouakchott par le port autonome et la zone industrielle....comment dire ?

Il m'est arrivé de pénétrer une grande ville et d'y trouver un charme plus ou moins enfoui, mais là, je dois reconnaitre que les atouts touristiques sont visiblement proportionnels au nombre de charcutiers et cavistes installés dans le pays !
Dont la dénomination officielle est république islamique de Mauritanie !


Azougui


Jour 3, lundi 24 décembre.

Départ relativement tôt ce matin afin de couvrir au mieux les 430 kilomètres qui nous séparent de notre première halte dans l'Adrar. La route est droite et en excellent état, ce qui nous permet en cinq heures de rallier Atar et notre suite royale d'Azougui. 
Les paysages défilent et varient énormément, étonnamment et en peu de kilomètres. Passant d'un désert de sable blanc très peu végétalisé à des dunes ocres, des montagnes minérales puis des zones verdoyantes et des empierrements à perte de vue. Une constante unie le tout, les dromadaires, nommés localement chameaux, c'est pratique, tout au long de la route. 
Arrivé à Atar, où un couscous mauritanien à la viande chameau (donc !) et à la semoule de mil, nous attend. On sent de suite la vie plus rude dans ces montagnes reculés, bien qu'il n'y ait déjà pas grand chose en plaines, l'Adrar c'est un peu le déshérité du pays. Dans cette partie austère et encore peu touristique, résonne merveilleusement les Méharées de Théodore :
"...ici nous ne sommes que des hôtes, sans la moindre voix au chapitre, ignorés avec une sereine indifférence. Ici, ce n'est pas en notre honneur que fonctionne la machine et nous n'y sommes guère le centre du monde. Il est bon parfois de se l'entendre répéter par quelque coin de nature sauvage, vierge et qui ne ment pas."
Votre serviteur n'a rien à ajouter et serait assez prétentieux de trouver incomplet les dires d'un type ayant passé et consacré une grande partie de sa vie dans le désert mauritanien.



Ouadane
Jour 4, mardi 25 décembre.

Départ relativement tôt ce matin pour profiter du lever de notre étoile sur les falaises environnantes. Petit déjeuner vite avalé, 4x4 chargé, nous prenons la route...
La route !!!! 
Il n'y en a plus ici, que du sable et de la caillasse, nous prenons donc la piste et quittons l'ancienne capitale des Almoradives pour rejoindre Ouadane, de l'autre côté du plateau de l'Adrar. Cent soixante dix kilomètres de piste....du pipi de chameau !

Ouadane
Plateau qu'il faut donc gravir dans un premier temps par la nouvelle passe d'Amodjar, un site d'un genre piémontais minéral avec quelques points de vues cartes-postaliques assez remarquables. 
Nous redescendons donc de l'autre côté et nous installons à l'auberge Vasque chez Zeyda, face à l'ancienne ville de Ouadane. 
Notre hôte, à l'image du lieux est accueillante, rayonnante, simple et chaleureuse.
 Un bel oasis plein de charmes sucrés et épicés.


On adore !














....A suivre....