Tous les dessins, croquis et aquarelles figurant dans ces pages, sauf mention contraire, sont réalisés exclusivement sur le motif avec parfois, pour des raisons climatiques ou temporelles, des finitions en atelier.
La plupart sont sur carnet, quelques uns sur papier libre et dans les deux cas ils ne sont pas libres de droit, merci de me demander l'autorisation de reproduction.

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samedi 26 octobre 2019

deucentiaimeu chronique !

Mardi 24 septembre 2019


La Néris à Vingio parkas
On y est, les températures sont négatives, Déjà !
Pas d'été indien, voila l'automne à peine installé que les degrés tombent comme les feuilles.

Ça pique un peu le matin.


Sinon quoi ?






La ville regorge de pépites, d'ambre bien sur, le célèbre or de la baltique, mais bien d'autres encore. 

Cimetière d'Antakalnis, Vilnius
Le cimetière d'Antakalnis, tout en collines centenaires sous de grands  conifères verdoyants, à moins que ce ne soit l'inverse, fait presque envie d'y séjourner, tant tout y est ordre et beauté, luxe calme et volupté.

On y trouve, entre autres inspirations Baudelairiennes, quelques endémiques célébrités historiques, un carré ou repose les restes de quelques milliers de soldats de la grande armée....

Mais si ! Celle du corse mégalo ! Le nain aux ambitions inversement proportionnelles à sa taille !

De retour de ce qui à failli être quelque chose, une grande partie de ces valeureux guerriers est venue fièrement s'échouer pour la grandeur de la France au retour de la traversée de la Bérézina....

Naaaan j'déconne !

...Ces pauvres bougres pour la plupart, venus périr lamentablement de faim et de froid sur les berges de la Néris en décembre 1812.

Quelle belle aventure humaine !

Le château de Trakai dans la matinale brume
 
Sinon, un lopin polonais et un monument démesuré à la gloire soviétique.... 
Enfin, démesuré en rapport à ses voisins du site parce qu'en ce qui concerne le contingent sacrifié pour libérer l'Europe entre 43 et 45, l'échelle est scrupuleusement respectée.
Pas de carré américain, ils n'auraient de toutes façons pas supporté d'être à l'ombre de l'axe du mal bolchevique.
Le cimetière à lui seul pourrait conter l'histoire agitée du pays et de ses colons-occupants, tout du moins pour l'histoire "moderne".
Kalvariju (le calvaire), Vilnius


Aux alentours du XIV éme, les prussiens sont positionnés à l'ouest, sur les bords de la Baltique, à Klaipeda, les polonais après des siècles d'alliances plus ou moins équitables règnent sur le sud le centre et ses alentours et ensuite les ruscoffs, qui s'approprient la quasi totalité du pays.

Les allemands l'envahirent (surprenant non ?) pendant la première guerre mondiale et en 1918 le pays gagne son indépendance.....de courte durée car polonais et russes ne cachent pas leurs ambitions.
Et ce sont les polacks qui vont gérer Vilnius en 1920. La capitale Lituanienne devenant alors Kaunas (à une centaine de kilomètres de là). 
La deuxième guerre mondiale et son chapelet de gourmandises permet aux allemands (encore !) l' extermination des juifs (quelle sale manie !) du pays surnommé alors la Jérusalem du nord.


Encore Trakai dans la brume



Enfin à la victoire des alliés la triomphante URSS reprend ce qu'elle pensait être son du. Elle n'aura pas grand chose à envier aux méthodes gestapistes pour maintenir l'ordre sous la peur et la torture. Garantissant même, pour les plus nationalistes, un séjour de quelques années , en formule "all inclusive", dans un centre de vacances en Sibérie avec leur agence de voyage Kagébé-goulag. 
Ce régime perdurera jusqu'en 1991 ou dans le sillage de la chute du mur, la Lituanie sera un des premiers pays à quitter l'union.






Et puis ?

Et puis nous voilà au vingt-et-unième siècle ! 
Intégrés à la zone €uro depuis 2015, le pays, ou au moins la capitale (qui entre temps est redevenu Vilnius, vous aviez compris) a plongé dans le libéralisme économique avec fougue.
Mais on n'efface pas des décennies de gestion administrative, que l'on peut qualifier de pesante, d'un claquement de doigts, pas facile.
Aussi, pour un occidental moyen est il facile de retrouver, par des attitudes, par une froideur et un automatisme bureaucratique, par l'architecture, par un mescladis de méfiance-enthousiasme vis à vis des étrangers les séquelles de ce proche passé. 
Ajouté au charmes de la vielle ville et de ses autochtones créatures l'ensemble est d'un apparent romantisme assez enthousiasmant.

Et puis ?
Des marchés comme on n'en a pas fait depuis longtemps , avec des vrais gens dedans, des puces aux forts accents militaires et industriels issus de ce passé au sein de l'URSS pas totalement digéré, mais c'est encore très frais !

Vilnius
L'histoire du pays, de la région, se fait, ici et maintenant, et nous y sommes ;-)