Tous les dessins, croquis et aquarelles figurant dans ces pages, sauf mention contraire, sont réalisés exclusivement sur le motif avec parfois, pour des raisons climatiques ou temporelles, des finitions en atelier.
La plupart sont sur carnet, quelques uns sur papier libre et dans les deux cas ils ne sont pas libres de droit, merci de me demander l'autorisation de reproduction.

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lundi 28 octobre 2013

Le Gabon, Libreville le reste et les jolis moments




La vie dans les quartiers, la simplicité des choses, les ciels d'orage, la forêt bruyante et odorante.

Les sourires d’incompréhension culturelle réciproque, les sincères et les autres, ceux des gens qui ont une histoire.




L'espace disponible, les grands ciels colorés, le vent qui précède la pluie.

La sérénité et le calme des villages, l'eau, le fleuve, la mangrove mystérieuse, les odeurs après l'orage.

La puissance de l'océan et le calme de l'estuaire, le fragile équilibre du mélange des cultures.

Les plages désertiques ponctués de grumes, les paysages de savane à l'heure des grandes ombres, la nature primaire, parfois hostile.

Et le temps passé, posé,  à observer, rencontrer et carnétiser !


Tailleurs de pierre de M'bigou


Le stade de l'amitié Sino-Gabonnaise construit a l'occasion de la CAN 2012










Embarcadère de Michel Marine


La pointe Denis et les plateformes de forage qui s'approchent des cotes
La savane qui se jette dans l'océan à la pointe Denis






 

mardi 15 octobre 2013

Traditions


La plage vers le Cap Estérias
Beaucoup de choses peuvent se loger sous la grande chapelle conservatrice des traditions, un joli prétexte pour y abriter un peu tout et n'importe quoi. Encore une belle invention de l'homme, un joyeux bordel pour se permettre pas mal de choses qui habituellement ne passeraient pas le seuil du simple respect de l'autre, encore faudrait-il que l'autre soit respectable ! Alors on use et on abuse, protégés que nous sommes par ce miteux alibi, méprisant jusqu'au trognon les fondamentaux de la base des soubassements du principe (….) de la civilisation.
Un voisin décède, paix à son âme et au reste, et, la nuit qui suit son passage à trépas est consacrée (en un seul mot) à la veillée du mort. Sûrement trop content d'avoir enfin crevé le vieux, faudrait pas qu'il s'échappe dans la dernière longueur !

Jusqu'ici, rien de très original, patience, patience !

Papaye verte
L'après midi, quelques délicats chants religieux s'envolent de la maison fatale, presque émouvant ;-)
18h00, la nuit tombe, elle aussi, les héritiers potentiels et émus de tous bords quittent le navire. Les très proches doivent partager un dernier repas avec le feu grand oncle ou grand père, puis aux alentours de 19h00, l'apothéose, on met les amplis sur la terrasse, le son dans le rouge et un CD, plusieurs même, de chants religieux aux paroles affligeantes, ce n'est pas nouveau mais c'est rien de le dire, et à la bande son travaillée, c'est un bien grand mot, au synthétiseur façon variété disco des années 80 à la sauce équatoriale.

Touriste à l'institut Français

Un genre d'effet de Compagnie Créole remixée par les Bee Gees et joué par Motorhead, le tout distillé par un autoradio Leclerc d'une ZX de 1992, repeinte blanc nacré en 2002 aux jantes alu et aileron assorti (!) et surtout portes grandes ouvertes, 10 heures durant, sans interruption.
Sûrement pour finir de convaincre le vieux de rester dans l'au delà ou d'ici !

Volets clos, fenêtres aussi, rien n'y fait on ne peut fermer l’œil.

Que dire ?

Que faire ?

Rien, nous sommes les étrangers en terre hôte, et quand bien même.

On respecte, l'irrespectable, les traditions, c'est sacré !



Encore un ciel et des arbres


Le dessin de base de celui du haut





mardi 8 octobre 2013

Mescladis


Logiquement, mais oui, il en existe, logiquement donc, au Gabon, à Libreville ici comme ailleurs l'histoire forge au grès des événements et des migrations de populations.
Politique, économique, colonialiste, peu importe la raison, les peuples passent et laissent trace, plus ou moins volontairement, plus ou moins consciemment.
Une grume du Cap Estérias
Le même pays peut être étrangement et durant la même période un eldorado et un purgatoire mais rarement pour les mêmes personnes, en tous cas pas sur des mêmes instants, sauf si le pays dans son ensemble est frappé de dédoublement (ou triplement) de la personnalité chronique !
Le Gabon, ancienne colonie française, je ne vous apprend rien, représente dans la région (centre Afrique-équateur) la stabilité, visiblement recherché au moins en apparence , mais le contraste transfrontalier est si aveuglant que la plus haute marche du podium est quasi-imprenable, les concurrents se tirant régulièrement une balle dans le pied, où ailleurs !
Cinquante ans sans événements majeurs, c'est à dire sans un coup d'état ou sans une révolutions, ce qui, par ailleurs est la même chose, comme un résistant et un terroriste, dans tous les cas c'est le vainqueur qui va statuer sur la case dans laquelle on va enfouir la dépouille du perdant ou ses restes, s'il en reste !
Il est plutôt de coutume ici d'utiliser la machette ou tout autre solution définitive que d'user de palabres et diplomatie à langue de bois plutôt propriété de richeshypocritesdonneursdeleçonsetsouvent (anciens) colonialistes, occidentaux mais pas que.
Encore une étude de ciel et d'arbres
Je disais donc que les gabonais sont logiquement, j'insiste avec la logique car cela me repose d'en trouver une, quelle qu'elle soit, logiquement donc majoritaire chez eux. Et pourtant, 1,6 millions d'habitants dont un tiers d'étrangers (chiffres approximatifs mais ne devant pas être bien loin de la réalité), c'est très peu, en tous cas insuffisant pour faire fonctionner le pays en mode occidental. Les vannes sont donc régulièrement ouvertes, le journal local offrant des pages et des pages aux offices migratoires pour permettre un flux de main d’œuvre bon marche de provenances diverses et variés, et inversement.
Beaucoup de ouest-Africains, de centrafricains, l'herbe étant (réellement) plus verte ici et surtout plus grasse, œuvrant essentiellement comme bras du Gabon.
Une grosse communauté Libanaise, quelques satellites nord Africains, du Maroc à l’Égypte squeezant majoritairement la grande distribution et le business automobile. Une belle échappée des asiatiques, Chinoise pour beaucoup, dans des cercles fermés comme le bois ou plus ouvert comme le commerce ou la restauration (quelle surprise).
Et puis il y a les blancs !
Ah les blancs, européens ou nord américains, ...
Paysage urbain
l'élite, ...
un gage de sérieux,...
un passeport vers la réussite.
Toujours dans un beau costume, des souliers fraîchement cirés, se déplaçant uniquement en voiture avec chauffeur !
Je ne parle pas ici de l'homme au gilet multipoches (voir post précédent) ni même du brave soldat, ou fonctionnaire, venant (re) dorer, son portefeuille et par la même occasion le blason de la patrie des droits de l'homme.
Non, ici c'est le standing, le monde des affaires, le bling bling façon white people, la grande classe !
Un barbouze en Berlutti, un provincial en Hugo Boss, un fils de avec la caisse à papa.....
Bref une carrière inespéré, un cadre, un dirigeant sur parole !

Le monde change ?