Tous les dessins, croquis et aquarelles figurant dans ces pages, sauf mention contraire, sont réalisés exclusivement sur le motif avec parfois, pour des raisons climatiques ou temporelles, des finitions en atelier.
La plupart sont sur carnet, quelques uns sur papier libre et dans les deux cas ils ne sont pas libres de droit, merci de me demander l'autorisation de reproduction.

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jeudi 27 mars 2014

Portrait d'expatrié

Loin de moi l'amorce de l'idée de généraliser sur une caste, ou de vouloir suggérer des boites dans lesquelles y positionner les dites castes !

Malgré toute la bonne volonté et toute l'objectivité dont peut faire preuve un simple et honnête citoyen (je parle de moi là !), certains profils se détachent et s'insèrent en des cases que l'on croirait faites sur mesure, une combinaison en latex, presque une caricature.
Plage vers le sunset beach
Il faut aussi préciser, pour être parfaitement honnête, puisque j'ai moi (je, myself) même suggéré l’honnêteté, que, mais vous l'auriez quoiqu'il en soit compris par la suite, je ne porte pas en très haute estime tout ce qui touche à la réussite sociale, de près où de loin, à partir du moment où cela devient l'objectif principal, la raison d'être. Pas davantage que je n'apprécie le moindre compromis en ce sens, allez hop on met au placard une belle conception humaniste, juste le temps de signer un document, de s'installer sur un statut et ensuite on re-milite histoire de se donner bonne conscience, de faire croire aux autres.... Ben oui, chez ces gens là, les autres c'est important. 
Encore une histoire de contraste, de relativité, d'ombre et de lumière !



Le premier de la grande famille des expatriés, c'est le carriériste, qui est ici pour collectionner les lignes de CV, il use et abuse de diplomatie et de compromis pour accéder à ses fins. Ce n'est pas le plus discret de la troupe, ni le plus méchant, juste un peu mal dégrossi et sans trop de scrupules, souvent proche des partis politiques (où des syndicats) il rêve en secret de basculer homme d'état, et ça, pour lui, c'est pas l'atelier macramé de Saint Julien de Piganiol !

L'expatrié économique, lui se fiche pas mal du pays dans lequel il se trouve, il fait son job, froidement !
Il ne voyage pas mais rembourse ses échéances à la caisse d'épargne pour son (ses ?) crédit immobilier sur sa (ses) résidence secondaire en France, qu'il espère voir principale (les indigènes, ça va un moment !) mais surtout sous les mêmes conditions financières...... alors, en attendant il rêve de pouvoir y finir ses jours, et ça, c'est plus palpitant que la roulette du casino de Chaudes Aigues un soir de novembre.

L'expatrié aventurier (géographique, culturel ou sexuel), peut être le moins tordu de tous, ouvert et cultivé, il agit tout de même avec une certaine distance, conscient de gagner 10 fois le salaire d'un local, pour le même job, il faut mettre certains principes de côté, "mais l’essentiel est que je prospère" ! "Du moment que je peux voyager, voir du pays...je vais quand même pas partager, c'est quoi ces idées de bolchevique ?"
 Quartier Glass, vers Michèle marine

L'expatrié colonialiste, qui se "croive" encore en 1950 et distribue la sainte parole auprès de peuplades autochtones largement sous civilisés. Une espèce heureusement en voie d'extinction mais si redoutablement exécrables et suffisants qu'on les pense numériquement sur-représentés. Et ça, c'est pas de la flatulence de maréchal !


Globalement cultivés, ils ont, pour la plupart, des convictions politiques, parfois même se pensent de gôche (celle des socialistes, fô pas pousser mémé dans les orties !), mais ils ne voudraient pas voir les choses trop vite changer (c'est sur qu'en votant, de ce point de vue, ils sont tranquilles !) l'égalité, ça reste un concept, une utopie à laquelle il est de bon ton d'adhérer en public, il ne faudrait pas que leur image de dévouement pour [la France, la carrière, l'aventure ....] devienne celle d'un exploiteur largement, grassement, scandaleusement surpayé !

Et puis il y la ou le compagnon de l'expatrié, souvent LA, sans misogynie, je vais donc utiliser le féminin, si je me le permet, bon ok !
C'est la cerise (tiens ? cerise est féminin !) sur le gâteau, le sourire de LA crémière, LA papaye sur le manioc !.....

Elle tente, le plus souvent, de redorer le blason, si tant est que leur niveau de conscience admette un blason un tant soit peu terni, en s'investissant dans des œuvres sociales, humanitaires ou autres. 
Elle passe, aussi,  beaucoup de temps dans des salles de remise en forme, spa, massages et séances d'UV , il ne faudrait pas que la source, le mari craque pour une jeune beauté noire amatrice de white au bon gros portefeuille.
Alors on bosse et on transpire, fessiers, abdos, rien n'est laissé au hasard et quand le temps et la pesanteur n'ont que trop marqués leur passage, hop, un petit coup de bistouri et voila t'il pas qu'elles se retrouvent toutes avec la même inexpression dans les yeux, la même bouche en bec de canard, la même poitrine ferme et arrogante de jeune pubère dans un concert de Justin Bieber !

Parfois, bon ok, souvent, cultivés, il faut dire qu'elles n'ont rien d'autre à branl.. pas beaucoup d'autre chose à faire, elles ne se mélangent quand même pas trop aux basiques et locales peuplades, présentes en grand nombre il est vrai (ils exagèrent eux aussi !), hormis lors de séances humanitaires ou sociales. Alors, elles se fréquentent beaucoup entre elles, dans des clubs de loisirs, des cercles fermés, des villages vacances. 
Un trait et tout change
Et vas y que je te refais le monde, que j'analyse l'ensemble de l’œuvre de Bakounine, que j'écris un essai sur l'autogestion exportable en milieu tropical.... 

Mouarf, mouarf, mouarf......

Faut que ça brille, que ça bling-blingue, pourvu que le pays reste stable, au moins le temps du contrat, qu'on finisse de roder le dernier Hummer...
Alors le dimanche on va prier, ce serait dommage que tout s'arrête, que l'on soit contraint de quitter cette prison doré, surtout pour des sauvages.....

Et puis les gosses devraient changer d'école, et moi de garde robe .....





vendredi 21 mars 2014

Chroniques de l'ordinaire

Comme chaque mercredi, je m'en vais, sous une chaleur accablante et néanmoins équatoriale du début d'après midi, quérir un taxi pour me conduire au siège de l'association Kamba & Picasso où je tente de dispenser quelques bénéfiques conseils plus ou moins éclairés à quelques amateurs, eux aussi plus ou moins éclairés. Ces séances se transformant fréquemment en atelier de dessin où les enfants de l'association posent régulièrement, pour nous et pour la beauté de l'art.


Je dois donc traverser la ville en compagnie d'un chauffeur, à l'éclairage aléatoire, lui aussi, et de quelques clients, aussi divers que variés selon le trajet emprunté et les quartiers parcourus.

A chaque fois une nouvelle aventure, l'objet d'un article proche de la science fiction et dans tous les cas riche d'enseignement sur les comportements en société pour un petit blanc perdu sous le soleil d'Afrique centrale, où la grande majorité des chauffeurs sont OuestAf.

La quatre voies longeant le bord de mer étant perpétuellement frappé d'occlusion automobile chronique, de même que certains axes stratégiques, les taxis globalement bien plus malins que le basique bipède posé derrière son volant, se déplacent donc sur des voies annexes, secondaires, tertiaires ....primitives ! Que même pas tu pourrais croire qu'un engin motorisé aurait un jour le loisir de s'y mouvoir.
Me voila donc embarqué pour ma séance de découverte du monde contemporain, où les relations humaines prennent ici une autre dimension. 
Le trajet durant entre vingt et quarante cinq minutes selon le degré d'éclairage du pilote et celui de l'occlusion de la capitale. Je mise assez gros (parce qu'ici, on mise le taxi en annonçant un lieu et une somme) pour ne pas avoir à subir d'agression solaire en bord de route dans l'attente d'un carrosse moins gourmand en CFA !
Le bâtiment Total (pétrole) Libreville, centre ville
Confortablement installé, du moins au mieux que l'on puisse l'être dans ce que l'on nomme un peu facilement ici un véhicule automobile !

La route qui défile entre nos pieds.....
Des vis, ficelles et fer à béton pour faire office de poignée....
Les roues voilées qui font un déplacement chaloupée ......
Des vitres en ruban adhésif.....
Un déplacement "en crabe" suite à un accident rapidement réparé ....
 
Le genre d'objet qui serait réformé dès la première ligne du compte rendu du contrôle technique ...... dans un autre monde.
Bref, me voila donc installé, tous mes sens aux aguets !
Freinant de temps en temps à la place du chauffeur ma main droite incrustant ses empreintes dans la poignée de maintien ou du moins dans l'objet faisant office de !

Rapidement les premiers clients et peu de temps après les premiers conseils de conduite ...... haï !

 "...mais tu vas pas les laisser tous passer , oh ..."


"....mais serre donc ... oh ! .... tu es un vrai taskiman ? (véridique !) ..."

Je me dit alors que le trajet risque d'être long.... d'autant plus que chaque rue qu'il emprunte pour couper s'avère en travaux ou fermé !

"..... tu es pas un taskiman !..... moi je les connais tous ....."

Et que je prends les clients à témoin, et que le ton monte en même temps que le pilotage devient nerveux, haï !
  "......tu vas me taper ? ......"

Non, non, non ! 
Personne ne va taper personne .....
Je jette discrètement un oeil cherchant une camera caché,  je ne m'y ferrais jamais !
Conférence sur le refus de guerre à L'institut Français

Les quarante minutes suivantes se sont déroulées au travers d'une chaleur étouffante,  dans un taski non climatisé,  à basse vitesse grâce aux choix d'itinéraire peu judicieux de notre pilote visiblement resté dans l'obscurité,  et nous n'avons pas écouté la radio !









jeudi 6 mars 2014

RIP (Rebondir In Paris)


Martine n'est plus, cet obscur pays de forêt a laissé filer notre Martine.

Quoi ?
Vous n'êtes pas un folower ? Un likeur ? Un accro de ses posts acérés et affutés comme un laguiole le jour du cochon ?
Non ?
Vous ignoriez même jusqu'à l’existence de son blog ?
Mécréants que vous êtes, incultes, analphabètes, moins que rientistes !

A peine méritez vous que je vous en dise davantage ! Mais si vous êtes ici c'est que tout n'est pas (encore) moisi chez vous !
Allons bon !

Notre Martine s'en est allé …....du Gabon.

Il est maintenant, révolu le temps ou nous pouvions gaiement plonger dans un post aval, et pourtant toujours d'actualité, après s'être délecté de la nouvelle publication fraîche du matin qui nous enchantait les papilles et excitait nos zygomatiques.

Avec la décontraction et l'aisance qui caractérise le geek à la dizaine de pages ouvertes simultanément dans la fenêtre de son navigateur, allant de la dernière astuce pour passer un tableau sur le dernier Zelda wii u, à la une du monde, en passant par ses 7 boites mails, un site de réservation en ligne pour les prochaines vacances, une plate-forme de téléchargement, ses trois profils facebook et un forum de rencontre coquines, Martine déroulait son scénario pour nous emmener dans ses rocambolesques aventures ou nous y plongions toujours avec plaisir et gourmandise.

Mais ...... me direz vous !
A juste titre ! 
Le geek n'a pas 10 mais 17 pages ouvertes comme vous me le faites si bien (et si spontanément) remarquer !
Soit, mais était il bien nécessaire de couper le fil de la narration ?

Mais …..
Zorooooooo é tarivé é é........
Meuh non, enfin peut être est il arrivé quelque part, mais point de loup noir sur œil de biche aux fines bacchantes toutes hispanophile dans notre horizon ce soir (oui, parce que j'écris rarement le soir, mais là, c'est le soir).

Mais …. Disais-je, tout n'est pas perdu !
[Ahhhhhhhhh !]

Et non, tout n'est pas perdu !
[Ohhhhhhhhh !]

Martine va être édité !
[Ehhhhhhhhh !]

Oui bon ! Ça va, les onomatopées !
[-!]
Édité donc, c'est pas beau ça ? elle est pas jolie la vie ?
En prime votre serviteur illustre magnifiquement le futur nobel de litérature, avec de l'eau et quelques godets d'aquarelles, qui, à l'aide d'un petit gris, essentiellement, vont laisser sur le papier quelques traces colorés.

Il va quand même falloir patienter quelque peu, sortie programmé pour l'été.
La promotion (France culture, la grande librairie.....) pour la rentrée littéraire

Notez le dans vos agendas,
Faites tourner, et qu'on se le dise !

En attendant, pour patienter :