Tous les dessins, croquis et aquarelles figurant dans ces pages, sauf mention contraire, sont réalisés exclusivement sur le motif avec parfois, pour des raisons climatiques ou temporelles, des finitions en atelier.
La plupart sont sur carnet, quelques uns sur papier libre et dans les deux cas ils ne sont pas libres de droit, merci de me demander l'autorisation de reproduction.

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mercredi 11 novembre 2020

Chronique d'entre covid d'europe occidentale

  

 

Véhicule chargé, révisé, lavé, bichonné, prêt pour couvrir les 2700 kilomètres qui doivent nous conduire en région Occitanie et alentours pour notre périple occidentival 2020.

 

 

 

 

 

[Occidentival : adj, contraction d'occidental et d'estival, se dit surtout d'un périple se déroulant simultanément en été et en occident.] 


 

Première étape à la frontière germano-polonaise, en bordure d'autoroute (faut pas perdre de temps). Le charme discret d'un hôtel de passe pour routiers de l'ouest venant gouter les douceurs peu onéreuses des filles de l'est. Enseigne au néon clignotant, dorures en plastique, marbre en carrelage... le temple du kitch... jusqu'à la patronne, thon sur ton, maquillé comme un camion volé....

 

 

Bref, le lendemain le jour se lève aussi et le soleil toujours à l'est !

Traversé de l'Allemagne non stop, hormis une poignée de douaniers teutons curieux de notre carrosse encore immatriculé de l'amère patrie, circulant dans cette direction. On dira formalité administrative !

 

Deuxième halte  Besançon, rien de notable, centre commercial de banlieue.... Le charme d'une urbanisation commencé il y a un demi siècle, un peu à bout de souffle. Version optimiste et politiquement correcte.


S'ensuit des autoroutes payantes, des aires toutes identiques et des stops plus ou moins heureux.

 

 

 

Deux semaines hexagonales, assez pour ne plus avoir envie d'y revenir. La métamorphose m'éloignant de ce pays aux lumières éteintes s'accélère .

 

 

 

Re-bref, plus vieux d'un demi-mois, nous revoilà dans la charrette, chargé, lavé bichonné, cap au nord est.

 

 

 

Retour  Vilnius.

 

 

Encore sous le charme de la ville, de ses forets, de ses lacs, de la mer Baltique et du vent du nord.







 

Hummmmm !

samedi 15 août 2020

Chronique estivale des confins de l'Europe

 Départ Vilnius, capitale de la Lituanie, direction plein nord sous un ciel d'une lumineuse grisaille. Oui, il existe ici toute une palanquée de gris, oserais-je dire une cinquantaine de nuances.... (il a osé !)  et celui-ci était lumineux du genre limite éblouissant.

Vilnius

La route est belle, parsemée d'averses estivales exaltant les odeurs de foin frais, un petit vingt-deux degrés (ressenti vingt-deux degrés ....le monde est bien fait !) parfait.

Première halte après une poignée d'heures de route dans le parc national de la Gauja en Lettonie (deuxième pays Balte en partant vers la Russie). A la latitude approximative de Riga (la capitale). Nous étapons dans la charmante bourgade de Sigulda. Logée au creux d'un méandre de la rivière Gauja (d’où le nom du parc ! vous suivez ?) et au centre de plusieurs châteaux aux romantiques légendes de contes débiles, dans une nature exubérante (en cette saison), opère un charme paisible et serein, balte ?

La Lettonie qui au premier abords diffère peu de notre pays hôte, de belles bourgades aux banlieues soviétiques, une belle capitale, une langue....incom....difficile d'accès elle aussi et un climat quasi similaire. Il faudra absolument approfondir l'affaire.

Le lendemain, sous une grisaille estivale plus diffuse bien différente de la précédente lumineuse, nous prolongeons cap au nord pour la plus intimiste des capitales baltes. Aux effluves scandinaves, médiévales, bolcheviques et contemporaines, Tallinn a quelque chose d’ensorceleur.  Déjà le Nord ! Par la lumière si particulière, et aussi surtout par la nuit ne dépassant pas, à cette période, le tiers de la journée d'ensoleillement.

Ensoleillement étant le nom officiel pour désigner la source lumineuse qu'ici nous avons parfois un peu de mal à attribuer à notre étoile préférée.

Pour être totalement objectif il faudrait revenir en novembre ou février.....

....mais comme je me fous de l’objectivité, je ne suis pas guide pour touristes, je préfère de loin ma mauvaise foi bien subjective !

Vive la république !

Et vive la France !

 

lundi 3 février 2020

Chronique de décennie !

Décembre 2019
Alors que les pays Baltes devraient s'étouffer sous une épaisse couche de neige, qui justifierait leur appellation, nous quittons Vilnius, route ouverte pour transiter paisiblement vers 2020 sur l'isthme de Courlande ....

... Bande d'incultes ....

Situé à l’extrême ouest du pays, contre la frontière Russe....

Dunes et lagune
....Décidément .....

OUI ! La Russie s'est octroyé une enclave européenne sur les berges de la mer Baltique lors de la séparation des états de l'union, pour profiter du bon air et garder un souvenir de leur grandeur, snif !

Certains médisants avancent qu'ils y auraient aussi quelques bases militaires avancées ....

Théorie du complot !





Situé à l'ouest du pays, disais-je, l'isthme sépare la mer baltique de la lagune, elle même étant le déversoir du fleuve Niémen qui y finit en delta. Plus grand fleuve du pays, célèbre pour avoir, en juin 1812, laissé passer les troupes de la grande armée se rendant à une bien belle parade sur la place rouge. A noter que le passage fut bien plus glorieux à l'aller qu'au retour, pourtant facilité par le moindre nombre de participants, 440000 à l'aller contre près de 30000 au retour !
Nida
Ah quand même !

Les quelques 400 000 pauvres âmes errent encore entre la place rouge, le fameux passage du Niemen et le non moins célèbre de la Bérézina ou contrairement à 2019, il neigeait on était vaincu par sa conquête, pour la première fois l'aigle baissait la tête ......

L'isthme de Courlande disais-je, ou la frontière d'avec les rouges coupe cette fine bande de dunes et de forêts en deux et se présente comme un véritable paradis.
Nida
Quatre villages seulement côté Lituanien, Juodkranté, Pervalka, Preila et Nida. Le dernier se partageant égoïstement les points touristiques de la zone. Quasiment entièrement classé en réserve naturelle depuis l'abandon (officiel) de l'union, le site est particulièrement préservé et sauvage.
La dune Parnidis, qui culmine quand même à 52 mètres offre un point de vue assez remarquable sur la zone, un micro désert de dunes s'étend vers la Russie au sud et au nord vers le village de Nida, son phare (je suis sauvé !) et des forêts à perte de vue. A l'ouest la mer Baltique et ses vents scandinaves nous rappellent la localisation géographique.
Sur la même dune un bronze grandeur nature de Jean Paul Sartre...

LE phare de Nida
Bandes d'incultes ...

Invité par Nikita Khrouchtchev pour rendre visite à la nation mère, le couple (JP et son Castor) vient en 1965 et choisit de faire une halte en Lituanie avant une rencontre officielle à Moscou avec les dirigeants soviétiques. Un choix visiblement artistique et légèrement manipulé par le puissant système pour exposer à la face du monde l'adhésion des intellectuels occidentaux  à leur modèle de société. Même et surtout en territoire occupé !

Les visites occidentales étant plutôt rares à l'époque, il y fut accueilli en véritable star de l’intelligentsia.

Il faut dire aussi que tous n'étaient pas autorisés à être traduits dans les républiques annexés.

Les Lituaniens ne connaissaient pas Camus !

Dommage !



lundi 6 janvier 2020

Chronique (encore !) de mauvaise foi mais à peine !

14/12   Quelque part au dessus de la Pologne à moins que ce ne soit la Slovaquie, rien de bien précis. Entre Varsovie et Budapest, c'est une évidence puisque parti de l'aéroport Frederic Chopin je me rend dans la capitale Hongroise, terminus Franz Liszt Airport, on apprend en même temps quelques nationalités de célébrissimes peintres (!) de l'Europe de l'est. 

Trois jours, avec Sylvain Tesson en compagnon de voyage, j'ai eu été moins bien accompagné:
"...Lassé depuis longtemps de la France, de ses régulations, des charcutiers poujadistes, des socialistes sans gêne, des géraniums en pot et des ronds points ruraux ..." la liste n'est pas exhaustive ....peut être les effets de l'altitude ? Mais je crois que j'aurais bien du mal à revenir y vivre mais demain ???? une fois posé ????
 
Pont des chaines soleil levant
17/12    Retour sur terre...

Budapest..... tout un flan en amont, surement trop, du coup grosse déception (en aval, faudrait suivre un peu !), même si je ne m'attendais pas à forcément à du grandiose. 

Un gothisme flamboyant flirtant avec un art nouveau très décrépit, une splendeur passé kitchissime et un incivisme polluant. Dénué de charme et sans élégance, le flamboyant écrasant tout de sa vulgaire aura.

Pont des chaines soleil couchant





Si c'était une femme, je dirais Kim Kardashian, sans connaitre cette brave dame ni présumer de sa profondeur (d’âme !).
Une espèce de chose que l'on suppose avoir été naturellement attrayante à une époque, mais à trop vouloir y faire, à trop vouloir en faire, le charme n'opère plus que sur la médiocrité triomphante.

Parlement
Compagnies charters, encarts publicitaires dans l’Équipe, Voici et compagnie, tourisme de masse, le genre bipède à selfie, pochette Sergio Tacchini et chaussures Gucci, souvent derrière un guide à parapluie rouge....
 
 
 
 







C'est bon ?

Vous situez le problème ?



Peut être aurais-je du prendre en livre de chevet "ma vie, mon oeuvre" de Lionel Messi, ou même sans le connaitre non plus (décidément il ne fait aucun efforts !), le contraste eut été moins pire.



Pourtant, en sortant, même très légèrement, des territoires occupés, l'espoir subsiste, la résistance est organisé.



Des petits zincs populaires, dans leurs jus de l'épopée bolchevique, qui respirent les vrais gens (les zincs ! Pas l'épopée !) et la vraie vie. Pourtant eux aussi doivent subir et surement profiter des miettes de ces hordes d'envahisseurs (l'histoire se répète !), avec assez de recul et de dérision (l'expérience....)pour y résister encore.






06/01 Bonne année à tous et ne lâchez rien !