Situé sur l'emplacement du cimetière de Piramont, le plus ancien cimetière juif de Vilnus (XVe siècle), le délicat et bienveillant régime soviétique a rasé entre 1949 et 1950 ce qui restait des sépultures et du sacré. En 1971 ils y bâtissent le palais des sports, sur les berges de la Néris, face à la vieille ville de Vilnius dans un style soviétique de constructivisme, nommé aussi style Brutaliste, sans lien aucun avec le régime en vigueur.
Bien qu'à l'écoute de la population locale, comme partout dans les républiques socialistes annexés, les revendications autochtones n'ont rien pu faire, on n'arrête pas l'avancée démocratique rouge comme ça, aujourd'hui encore.
En activité de 1971 jusqu'à la chute de l'empire, accueillant principalement des rencontres sportives, comme du basket et du volley-ball (étonnamment beaucoup moins de baseball) il a vivoté quelques années ensuite accueillant quand même en 1991 les funérailles des treize héros de la libération lituanienne puis par la suite quelques activités commerciales capitalistes (sûrement pour équilibrer l'histoire) jusqu'à la fin de la décennie du siècle dernier.
Jugé dangereux en 2004 par son état physique, un peu aussi par son passé propagandiste, il est malgré tout classé au patrimoine en 2006 alors que ses jardins réhabilitent un commémoratif parterre du jadis cimetière.
Le site, sacré par la communauté hébraïque, et le bâtiment par la population locale adepte d'histoire, est figé dans l'état depuis presque 20 ans.
Dorénavant aux griffes de dame nature et des amateurs de l'Urbex .