26 Décembre,
Lambaréné, jour 1
Départ 8 heures de Libreville, jusqu'au PK12 s'ensuit une série d'échoppes, de gares routières, de stations de taxis, de marchands ambulants, bref, le bordel.
Ensuite une série de travaux et de route défoncée garnis de nids d'autruches, que dis-je, de gouffres à brontosaures pendant une centaine de kilomètres, juste de quoi se dire que l'on va y mettre la journée. Et après, un billard à peine croyable sur les cent et quelques derniers kilomètres.
Bref, après 4 heures de route et avoir traversé la ligne de l'équateur nous voila à Lambaréné et par la même occasion dans l'hémisphère sud !
On cherche la fondation de l’hôpital Schweitzer et soit nous nous bonifions, soit nous nous habituons mais on le trouve, sans trop de galères.
Repas sur une terrasse surplombant l'Ogooué, sanglier, capitaine à l'odika, puis visite de la partie historique de l’hôpital, la tombe d'Albert, sa chambre, son lit, son bureau, ses lettres reçues d'illustres contemporains (l'Abbé Pierre, Albert Einstein, le Prince de Monac.....), ses chaussures (Pointure 45 !), son piano, toute son intimité étalée devant nous, presque indécent.
Fin d'après midi chez les sœurs de la confrérie de je ne sais plus quel ordre, ah oui, l'immaculée conception (la bonne blague !) le site est remarquable, l'architecture des bâtiments de briques roses, le sol en tomettes, vue imprenable sur le fleuve. Il faudra revenir, le lieu sent bon l'humanisme (ce qui n'est pas incompatible) tout de simplicité et de gentillesse.
Retour chez Albert, où le site n'est pas en reste, en face, sur l'autre rive.
Repas dans la salle commune, avec le corps médical au quotidien atypique.
Repos.
Embarcations amarrés sur l'Ogooué |
Lambaréné, jour 2
Lever 6h30, réveillé par la forêt de cette case ouverte sur l'Ogooué ou seule une moustiquaire (question de survie) nous sépare de la nature.
7h30 petit dej en salle commune.
Programme : 9h00 départ pour une visite en pirogue du fleuve et d'un lac proche de la ville.
réalité : 10h00......L'école de la patience, effectivement ce n'est pas grave, personne ne s'énerve, c'est comme ça !
Existe t-il des statistiques sur le stress au travail ici ?
Bref, accompagné de notre guide "Yaya" nous voila parti dans les méandres du fleuve, slalomant entre les papyrus et autres espèces de plantes aquatiques. S’engouffrant dans les bras d'eau ou la forêt n'autorise qu'une seule pirogue à la fois et débouchant sur un lac majestueux constellé d'ilots plus ou moins importants.
2 heures hors du temps, à faire rêver même un citadin convaincu.....même un Parisien. Alors moi.......bon client que je suis de tout ceci....j'en rêve encore....et encore longtemps.
Lambaréné, jour 3
Départ pour l'aventure, nous prolongeons d'une nuit afin de pouvoir visiter une mission perdue dans la forêt, j'ai du convaincre ma douce, non sans mal de s'enfoncer un peu plus, de rencontrer, découvrir, de se remplir.
1h30 de route plein sud puis nous quittons la nationale 1 pour une piste de latérite en relativement bon état, 30 minutes plus loin, le village de Sindara, on cherche notre chemin pour la mission abandonnée et on le trouve, nous sommes vraiment en forme !
La piste s'étroitise, la végétation se fait de plus en plus présente, puis au bout de quelque distance, un vieux portail métallique, forcément rouillé, ouvert sur une allée, meilleurs que nous sommes nous essayons, bingo, la mission.
2 groupements tout en briques roses avec arcades autour d'une clairière faisant office de place de village, pas si à l'abandon que cela mais pas une âme (humaine).
Le site est désert mais parait (au moins) partiellement habité. Pause repas, visite de la chapelle notre dame de l'équateur, il fait très chaud, le temps d'un croquis et nous repartons.
Bref, accompagné de notre guide "Yaya" nous voila parti dans les méandres du fleuve, slalomant entre les papyrus et autres espèces de plantes aquatiques. S’engouffrant dans les bras d'eau ou la forêt n'autorise qu'une seule pirogue à la fois et débouchant sur un lac majestueux constellé d'ilots plus ou moins importants.
2 heures hors du temps, à faire rêver même un citadin convaincu.....même un Parisien. Alors moi.......bon client que je suis de tout ceci....j'en rêve encore....et encore longtemps.
Terrasse sur l'Ogooué |
Lambaréné, jour 3
Départ pour l'aventure, nous prolongeons d'une nuit afin de pouvoir visiter une mission perdue dans la forêt, j'ai du convaincre ma douce, non sans mal de s'enfoncer un peu plus, de rencontrer, découvrir, de se remplir.
1h30 de route plein sud puis nous quittons la nationale 1 pour une piste de latérite en relativement bon état, 30 minutes plus loin, le village de Sindara, on cherche notre chemin pour la mission abandonnée et on le trouve, nous sommes vraiment en forme !
La piste s'étroitise, la végétation se fait de plus en plus présente, puis au bout de quelque distance, un vieux portail métallique, forcément rouillé, ouvert sur une allée, meilleurs que nous sommes nous essayons, bingo, la mission.
Le site est désert mais parait (au moins) partiellement habité. Pause repas, visite de la chapelle notre dame de l'équateur, il fait très chaud, le temps d'un croquis et nous repartons.
Nous croisons alors une femme revenant des champs avec son enfant, on s'arrête demander quelques renseignements et elle nous envoie un peu plus loin, en continuant la piste vers le dernier village en bord de rivière.
Demi tour, je sens ma moitié s'acharner sur les poignées au fur et à mesure que l'on avance et que la piste rétrécit, quelque kilomètres et voila Douani, personne et fin de la route. C'est alors qu'un jeune homme vient à notre rencontre et nous accompagne vers la rivière par un chemin ou, comme la veille, la végétation n'autorise qu'un seul véhicule. Madame termine d'arracher la poignée sur les derniers mètres (en côte et chaotique).
Cul de sac, nous terminons à pied, c'est le lieux d’amarrage de leur pirogue pour la pêche, une des principales activités avec la chasse et les champs. Un rapide, la chute Tsamba, surplombe les lieux, magnifique, nous ne sommes pas en saison sèche et les eaux sont puissantes, pas d'animaux.
Retour au village, ma passagère se détend, nous cherchons comment remercier Sylvain, notre guide, et le chef du village se présente et vient vers nous -nous aurions du commencer par là- le protocole....ici aussi....Nous échangeons, moment officiel, plutôt sympathique. Il nous parle d'un planteur d'ananas, nous irons donc lui en prendre.
Fin du protocole, on repart avec Sylvain dans la forêt, vers la plantation, dix minutes de marche, du vert partout, la végétation intense et il fait toujours très chaud.
Une clairière, le champ.
Le planteur, un homme mur, un sage, avec ses enfants est assis à l'ombre d'un majestueux manguier, à écouter pousser ses plants, il nous accueille chaleureusement. Peu de blancs dans les environs et une saine curiosité, qui êtes vous ? Que faites vous ?..... Une belle rencontre.
Nous repartons avec 3 ananas, offerts (!) pour nous remercier d'être venus jusqu'à lui. Gênés, on laisse un petit quelque chose aux enfants, je ne sais pas si c'était une bonne chose....
Retour Lambaréné, repas centre ville, trop gros contraste, fatigue, Schweitzer.
Jour 4.
Retour sur la capitale, quelques arrêts prévus, notamment sur la ligne de l'équateur et d'autres imprévus, on quitte la N1 pour trouver un coin repas tranquille (une aire de repos quoi !)-piste de latérite- quelques ponts de planches plutôt précaires- ma compagne regrette d'avoir achevé les poignées et s'attaque aux garnitures du siège-
Arrêt à l'ombre, au milieu d'une plantation d’hévéa, un homme sort du bois, le récolteur (?) et nous explique son job, seul dans plusieurs hectares à entailler l'écorce.
Chroniques de l'équateur.
Libreville le 31/12/12.
Bonne année 2013 à tous
Demi tour, je sens ma moitié s'acharner sur les poignées au fur et à mesure que l'on avance et que la piste rétrécit, quelque kilomètres et voila Douani, personne et fin de la route. C'est alors qu'un jeune homme vient à notre rencontre et nous accompagne vers la rivière par un chemin ou, comme la veille, la végétation n'autorise qu'un seul véhicule. Madame termine d'arracher la poignée sur les derniers mètres (en côte et chaotique).
L’hôpital Schweitzer |
Retour au village, ma passagère se détend, nous cherchons comment remercier Sylvain, notre guide, et le chef du village se présente et vient vers nous -nous aurions du commencer par là- le protocole....ici aussi....Nous échangeons, moment officiel, plutôt sympathique. Il nous parle d'un planteur d'ananas, nous irons donc lui en prendre.
Fin du protocole, on repart avec Sylvain dans la forêt, vers la plantation, dix minutes de marche, du vert partout, la végétation intense et il fait toujours très chaud.
Une clairière, le champ.
Le planteur, un homme mur, un sage, avec ses enfants est assis à l'ombre d'un majestueux manguier, à écouter pousser ses plants, il nous accueille chaleureusement. Peu de blancs dans les environs et une saine curiosité, qui êtes vous ? Que faites vous ?..... Une belle rencontre.
Nous repartons avec 3 ananas, offerts (!) pour nous remercier d'être venus jusqu'à lui. Gênés, on laisse un petit quelque chose aux enfants, je ne sais pas si c'était une bonne chose....
Retour Lambaréné, repas centre ville, trop gros contraste, fatigue, Schweitzer.
Jour 4.
Retour sur la capitale, quelques arrêts prévus, notamment sur la ligne de l'équateur et d'autres imprévus, on quitte la N1 pour trouver un coin repas tranquille (une aire de repos quoi !)-piste de latérite- quelques ponts de planches plutôt précaires- ma compagne regrette d'avoir achevé les poignées et s'attaque aux garnitures du siège-
Arrêt à l'ombre, au milieu d'une plantation d’hévéa, un homme sort du bois, le récolteur (?) et nous explique son job, seul dans plusieurs hectares à entailler l'écorce.
Chroniques de l'équateur.
Libreville le 31/12/12.
Bonne année 2013 à tous
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