J'ai
omis (omis soit qui mal y pense) lors de mes précédents post des séjours à l'intérieur de
l'en dedans de décrire un peu l'entre étapes, la route ou la piste,
qui représente quand même une grande partie du temps de voyage.
Dès
que l'on quitte l’agglomération (qui n'a rarement été aussi
parlant au sens premier du terme) capitale, à une bonne dizaine de
kilomètres du centre ville si l'on peut considérer un centre ville,
on laisse en même temps un ersatz de camouflage qui voudrait qu'on
le prenne pour (la façade au vernis craquelé...) une grande citée
occidentale afin de pénétrer dans la ruralité Gabonaise !
Oula !
Ça fait un peu peur tout ça !
Un
peu moins dans l’apparence, un peu plus dans le concret (mais ont
ils vraiment le choix?) et sûrement plus heureux ou tout du moins en
ont ils l'air.
Des
villages de planches ou de torchis, toiture végétale, une touche de
tôle ondulée, don de la modernité, pelouse rase, sûrement
davantage pour l'hygiène que pour la ressemblance au gazon
britannique de Twikenham, mais l'effet est quand même là.
Pour haranguer le chaland, en bordure de route, une installation à
l'esthétique.....plutôt brute, bien plus proche de l'Arte povera
que du blingbling Jeff Koons, un assemblage, plus ou moins instable,
constitué de bidons (un ou deux, rarement plus) de l'ère ou l'on
trimbalait les produits pétroliers en barils métalliques, donc
forcément rouillés aujourd'hui et souvent emboutis, ce qui termine
de rendre aléatoire l'équilibre de l'ensemble.
Une
planche de bois d'arbre viens chapeauter l'ensemble, servant
éventuellement de présentoir, vitrine rustique de la
récolte-cueillette matinale, ou nocturne ou que sais-je mais
sûrement d'avant les grosses chaleurs quotidiennes. Y sont exposés
sans hiérarchie, des noix de coco, du manioc, des sachets au contenu
varié (souvent du gari), du vin de palme....au verre, des bananes
(de toutes sortes), des atangas et autres spécialités locales.
Pour
couronner le tout une tige de bois, d'arbre aussi, planté dans un
des barils, sur lequel est solidement arrimé la recette de la chasse
quotidienne pendant comme l'ablette au bout de la gaule du pécheur
d'étang. S' y balance au grès du vent du singe, du croco, de l'antilope et autres
espèces locales d'écureuil, de castors tropicaux et de sangliers
équatoriens.
Rien
à envier à l'art urbain (voir post de novembre 2012) qui pour sa
part continue allègrement sa contribution à l'esthétique des bords
de routes de la capitale au joli nom.
Un orage gronde au dessus de la ville, vue de la pointe Denis lors d'un week end repos-farnienté avec les enfants et ou nous avons rencontré de fort sympathiques concitoyens, ce qui n'est pas systématique, en vadrouilles chez leurs enfants.
Chronique
de l'équateur
Mars
2013
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire