Lundi 18 décembre 2013, huit heures trente.
Libreville, consulat de Sao Tomé & Principé, une enclave toute caribéenne sur le continent africain, la salle d'attente est comble.
Summum de l'extravagance, je patiente (!), encerclée par cette atmosphère lusophone enjouée, je n'ai guère le choix, pour déposer une demande de visa touristique.
Une formalité de quarante mille francs CFA par personnes.
En route pour l'ile du milieu du monde.
Effectivement, situé à l'intersection (ou pas loin) de l'équateur et du fameux de Greenwich, on ne peut être plus au milieu, mais sur une sphère, ou ce qui s'en approche, le milieu n'est jamais très loin de son anus, ça tombe plutôt bien car les trous du culs du monde sont en général plein de charmes, souvent cachés !
Attention toutefois à ne pas confondre non plus le milieu et le centre, celui ci étant, comme chacun le sait (ou devrait le savoir) situé dans la gare de Perpignan, quoi que j'en connais qui affirment que du temps de la Pangée, ça ne nous rajeunie pas, il se trouvait du coté de Millau... Mais si on commence à écouter tout le monde .... Ils ont déjà leur viaduc ....
Il n'est pas non plus comme beaucoup en sont convaincus situé sur leur première cicatrice ombilicale, et pourtant a en voir certains.....
Bref c'est encore une histoire de palabres interminables.
Connaissant son, ou ses, centre(s), ainsi qu'une bonne partie de ses nombreux trous du culs géographiques ou culturels, ce qui soit dit en passant est une notion toute relative,
il me reste donc, entre autre, le milieu à découvrir et j'aimerais bien aussi approfondir le coin en haut à gauche.....
J'espère dans cette vie.....
Bonne année à tous !
Tous les dessins, croquis et aquarelles figurant dans ces pages, sauf mention contraire, sont réalisés exclusivement sur le motif avec parfois, pour des raisons climatiques ou temporelles, des finitions en atelier.
La plupart sont sur carnet, quelques uns sur papier libre et dans les deux cas ils ne sont pas libres de droit, merci de me demander l'autorisation de reproduction.
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dimanche 22 décembre 2013
lundi 9 décembre 2013
Bilan des cents posts
Déjà plus de cent posts et toujours aussi peu de progrès, la même sensibilité, la même incompréhension des gens qui ont le costume et du monde dans lequel ils vivent.
Adolescent, en France, la rigidité institutionnelle, la frigidité émotionnelle avaient déjà tendance à rendre sensible l'érectilité de mon système pileux.
Des promesse d'avenir plus qu'incertaines, cette fierté pour son passé guerrier et sanguinaire, cette façon de donner des leçons à la planète entière...
Je suis où ?
Emporté par le flot sentimental et estudiantin, avec pour seul bagage aucun recul sur la vie, je me laisse trainer jusqu'au monde des actifs.
[ Monde des actif : Désigne un genre proche de la science fiction où les adeptes pensent que le travail serait salvateur.
exple : Mon petit Helmut, cesse donc de travailler autant, pense aussi un peu à ta famille et à ta patrie !]
L'institut français du Gabon |
Je me laisse donc balloter, inconfortablement installé dans des cases attribués d'office, jusqu'au professionnalisme. Quelques migrations géographiques et de belles rencontres oxygènent le quotidien, mais les habits deviennent rapidement trop étroits, manque d'espace, d'aisance avec surement un soupçon du syndrome de l'herbe verte du voisin ...
En route pour l’Amérique, le nouveau monde, un autre monde.
Un petit bout de caillou perdu au bout du golfe du Saint Laurent déjà dans l'atlantique nord, à quelques encablures de Terre Neuve, un bien joli nom, encore, et surtout des images incroyables et quelques jolis rencontres.
Première expérience de l'insularité, avec des gens à la solidarité admirable et d'autres à l'ambition et l'individualisme démesurés.
[ Insularité : nf, à forte dose : Loupe citoyenne agissant sur certains aspects de la personnalité à l'insu du plein gré du sujet concerné.
exple : "Norbert ! Te serait il possible de relever la tête ? Ton insularité me raye le parquet !" ]
Bref, un passage, car nous nous sommes bien fait spécifier que nous n'étions de toute évidence que de passage, dans ces conditions, l'installation à long terme est compromise dès l'arrivée....
De passage, mais une expérience marquante, et nous y retournerons un jour, c'est sùr. Un brin mélancolique de ces grands espaces, de ce ciel infini et de cette lumière toute "Hopperienne" !
Quatre ans après nous quittons le navire et retournons à l'amère patrie.
Toujours des cases, encore trop petites, je respire mal, le temps me glisse de partout, la machine ne s’arrêtera pas.
Dix mois et quelques clicks plus tard je dégote un plan B autour de l'équateur, brèves concertations et direction l'Afrique.
Un vieux rêve, comme pour beaucoup je suppose, un bon gros cliché, de belles images d'un continent décris par et pour le monde des blancs, évidemment la réalité s'affirme beaucoup moins esthétique, beaucoup moins romantique.
L'incontournable condiment africain |
Nous voila donc propulsés dans un autre monde extrêmement différent qui est bien disposé à épouser rapidement une forme de modernoccidentalisme adapté, arrangé, épicé, à la sauce africaine.
[ Modernoccidentalisme : nm : Modèle capitaliste et ultra libéral se permettant presque tout sous couvert de démocratie triomphante.
exple : "Charles-Hubert votre modernoccidentalisme commence à me les briser menus !"]
A peine deux ans sur place et je me demande à quoi peut bien ressembler l'Asie ?
En attendant je compile et archive des images et des impressions dans mes carnets, une restitution esthétique de mon regard sur le monde.
lundi 2 décembre 2013
Chronique de novembre
Samedi 23 novembre 2013
Santa Clara |
20 heures, il fait encore chaud,
je suis en terrasse, sur le bord de mer, enfin, de l'estuaire,
au centre de la capitale, une Régab, une coupelle de cacahouète.
Une légère brise marine,
C'est pas pire...
Pas mal de joggers, quelques promeneurs,
le bar est plein, Libanais, Gabonais, Espagnols,
un petit air estival de station balnéaire.
Quelques Chinois dans l'estuaire,
finissent de racler les dernières langoustes de la saison,
ajoutant des étoiles dans l'outrenoir aquatique,
faussant ainsi, dans l'obscurité totale,
l'impression d'horizon.
Tout est calme et paisible,
et comme dans chaque bar qui se respecte,
la télé allumé en permanence,
passe en boucle depuis une heure
les évènements en République Démocratique du Congo, en République Centre Africaine, au Mali.....
Nous sommes cernés !
Ballade en forêt |
Santa Clara en N&B |
Quelques portraits d'ateliers |
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