Tous les dessins, croquis et aquarelles figurant dans ces pages, sauf mention contraire, sont réalisés exclusivement sur le motif avec parfois, pour des raisons climatiques ou temporelles, des finitions en atelier.
La plupart sont sur carnet, quelques uns sur papier libre et dans les deux cas ils ne sont pas libres de droit, merci de me demander l'autorisation de reproduction.

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lundi 9 décembre 2013

Bilan des cents posts

Déjà plus de cent posts et toujours aussi peu de progrès, la même sensibilité, la même incompréhension des gens qui ont le costume et du monde dans lequel ils vivent.
Adolescent, en France, la rigidité institutionnelle, la frigidité émotionnelle avaient déjà tendance à rendre sensible l'érectilité de mon système pileux.
Des promesse d'avenir plus qu'incertaines, cette fierté pour son passé guerrier et sanguinaire, cette façon de donner des leçons à la planète entière...
Je suis où ?

Emporté par le flot sentimental et estudiantin, avec pour seul bagage aucun recul sur la vie, je me laisse trainer jusqu'au monde des actifs. 

[ Monde des actif : Désigne un genre proche de la science fiction où les adeptes pensent que le travail serait salvateur.
exple : Mon petit Helmut, cesse donc de travailler autant, pense aussi un peu à ta famille et à ta patrie !] 


L'institut français du Gabon

Je me laisse donc balloter, inconfortablement installé dans des cases attribués d'office, jusqu'au professionnalisme. Quelques migrations géographiques et de belles rencontres oxygènent le quotidien, mais les habits deviennent rapidement trop étroits, manque d'espace, d'aisance avec surement un soupçon du syndrome de l'herbe verte du voisin ...

En route pour l’Amérique, le nouveau monde, un autre monde. 
Un petit bout de caillou perdu au bout du golfe du Saint Laurent déjà dans l'atlantique nord, à quelques encablures de Terre Neuve, un bien joli nom, encore, et surtout des images incroyables et quelques jolis rencontres. 
Première expérience de l'insularité, avec des gens à la solidarité admirable et d'autres à l'ambition et l'individualisme démesurés.

[ Insularité : nf, à forte dose : Loupe citoyenne agissant sur certains aspects de la personnalité à l'insu du plein gré du sujet concerné.
exple : "Norbert ! Te serait il possible de relever la tête ? Ton insularité me raye le parquet !" ]

Bref, un passage, car nous nous sommes bien fait spécifier que nous n'étions de toute évidence que de passage, dans ces conditions, l'installation à long terme est compromise dès l'arrivée....
 De passage, mais une expérience marquante, et nous y retournerons un jour, c'est sùr. Un brin mélancolique de ces grands espaces, de ce ciel infini et de cette lumière toute "Hopperienne" !

Quatre ans après nous quittons le navire et retournons à l'amère patrie.
Toujours des cases, encore trop petites, je respire mal, le temps me glisse de partout, la machine ne s’arrêtera pas.

Dix mois et quelques clicks plus tard je dégote un plan B autour de l'équateur, brèves concertations et direction l'Afrique.

L'incontournable condiment africain
Un vieux rêve, comme pour beaucoup je suppose, un bon gros cliché, de belles images d'un continent décris par et pour le monde des blancs, évidemment la réalité s'affirme  beaucoup moins esthétique, beaucoup moins romantique.
Nous voila donc propulsés dans un autre monde extrêmement différent qui est bien disposé à épouser rapidement une forme de modernoccidentalisme adapté, arrangé, épicé, à la sauce africaine.

[ Modernoccidentalisme : nm : Modèle capitaliste et ultra libéral se permettant presque tout sous couvert de démocratie triomphante. 
exple : "Charles-Hubert votre modernoccidentalisme commence à me les briser menus !"]

A peine deux ans sur place et je me demande à quoi peut bien ressembler l'Asie ?

En attendant je compile et archive des images et des impressions dans mes carnets, une restitution esthétique de mon regard sur le monde.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon alors, la prochaine fois que l'on posera les valises, ce sera en Asie? Mais y a-t-il des skate-parks au moins là bas? Et l'herbe comment y est-elle ?
Ta douce..

Martine a dit…

Cher Jérôme
Bon centenaire à ton blog, et continue, par monts et par vaux, à souligner de ton trait subtil la légéreté des choses...