Loin de moi l'amorce de l'idée de généraliser sur une caste, ou de vouloir suggérer des boites dans lesquelles y positionner les dites castes !
Malgré toute la bonne volonté et toute l'objectivité dont peut faire preuve un simple et honnête citoyen (je parle de moi là !), certains profils se détachent et s'insèrent en des cases que l'on croirait faites sur mesure, une combinaison en latex, presque une caricature.
Plage vers le sunset beach |
Il faut aussi préciser, pour être parfaitement honnête, puisque j'ai moi (je, myself) même suggéré l’honnêteté, que, mais vous l'auriez quoiqu'il en soit compris par la suite, je ne porte pas en très haute estime tout ce qui touche à la réussite sociale, de près où de loin, à partir du moment où cela devient l'objectif principal, la raison d'être. Pas davantage que je n'apprécie le moindre compromis en ce sens, allez hop on met au placard une belle conception humaniste, juste le temps de signer un document, de s'installer sur un statut et ensuite on re-milite histoire de se donner bonne conscience, de faire croire aux autres.... Ben oui, chez ces gens là, les autres c'est important.
Encore une histoire de contraste, de relativité, d'ombre et de lumière !Le premier de la grande famille des expatriés, c'est le carriériste, qui est ici pour collectionner les lignes de CV, il use et abuse de diplomatie et de compromis pour accéder à ses fins. Ce n'est pas le plus discret de la troupe, ni le plus méchant, juste un peu mal dégrossi et sans trop de scrupules, souvent proche des partis politiques (où des syndicats) il rêve en secret de basculer homme d'état, et ça, pour lui, c'est pas l'atelier macramé de Saint Julien de Piganiol !
L'expatrié économique, lui se fiche pas mal du pays dans lequel il se trouve, il fait son job, froidement !
Il ne voyage pas mais rembourse ses échéances à la caisse d'épargne pour son (ses ?) crédit immobilier sur sa (ses) résidence secondaire en France, qu'il espère voir principale (les indigènes, ça va un moment !) mais surtout sous les mêmes conditions financières...... alors, en attendant il rêve de pouvoir y finir ses jours, et ça, c'est plus palpitant que la roulette du casino de Chaudes Aigues un soir de novembre.
L'expatrié aventurier (géographique, culturel ou sexuel), peut être le moins tordu de tous, ouvert et cultivé, il agit tout de même avec une certaine distance, conscient de gagner 10 fois le salaire d'un local, pour le même job, il faut mettre certains principes de côté, "mais l’essentiel est que je prospère" ! "Du moment que je peux voyager, voir du pays...je vais quand même pas partager, c'est quoi ces idées de bolchevique ?"
Quartier Glass, vers Michèle marine |
L'expatrié colonialiste, qui se "croive" encore en 1950 et distribue la sainte parole auprès de peuplades autochtones largement sous civilisés. Une espèce heureusement en voie d'extinction mais si redoutablement exécrables et suffisants qu'on les pense numériquement sur-représentés. Et ça, c'est pas de la flatulence de maréchal !
Globalement cultivés, ils ont, pour la plupart, des convictions politiques, parfois même se pensent de gôche (celle des socialistes, fô pas pousser mémé dans les orties !), mais ils ne voudraient pas voir les choses trop vite changer (c'est sur qu'en votant, de ce point de vue, ils sont tranquilles !) l'égalité, ça reste un concept, une utopie à laquelle il est de bon ton d'adhérer en public, il ne faudrait pas que leur image de dévouement pour [la France, la carrière, l'aventure ....] devienne celle d'un exploiteur largement, grassement, scandaleusement surpayé !
Et puis il y la ou le compagnon de l'expatrié, souvent LA, sans misogynie, je vais donc utiliser le féminin, si je me le permet, bon ok !
C'est la cerise (tiens ? cerise est féminin !) sur le gâteau, le sourire de LA crémière, LA papaye sur le manioc !.....
Elle tente, le plus souvent, de redorer le blason, si tant est que leur niveau de conscience admette un blason un tant soit peu terni, en s'investissant dans des œuvres sociales, humanitaires ou autres.
Elle passe, aussi, beaucoup de temps dans des salles de remise en forme, spa, massages et séances d'UV , il ne faudrait pas que la source, le mari craque pour une jeune beauté noire amatrice de white au bon gros portefeuille.
Alors on bosse et on transpire, fessiers, abdos, rien n'est laissé au hasard et quand le temps et la pesanteur n'ont que trop marqués leur passage, hop, un petit coup de bistouri et voila t'il pas qu'elles se retrouvent toutes avec la même inexpression dans les yeux, la même bouche en bec de canard, la même poitrine ferme et arrogante de jeune pubère dans un concert de Justin Bieber !
Parfois, bon ok, souvent, cultivés, il faut dire qu'elles n'ont rien d'autre à branl.. pas beaucoup d'autre chose à faire, elles ne se mélangent quand même pas trop aux basiques et locales peuplades, présentes en grand nombre il est vrai (ils exagèrent eux aussi !), hormis lors de séances humanitaires ou sociales. Alors, elles se fréquentent beaucoup entre elles, dans des clubs de loisirs, des cercles fermés, des villages vacances.
Un trait et tout change |
Et vas y que je te refais le monde, que j'analyse l'ensemble de l’œuvre de Bakounine, que j'écris un essai sur l'autogestion exportable en milieu tropical....
Mouarf, mouarf, mouarf......
Faut que ça brille, que ça bling-blingue, pourvu que le pays reste stable, au moins le temps du contrat, qu'on finisse de roder le dernier Hummer...
Alors le dimanche on va prier, ce serait dommage que tout s'arrête, que l'on soit contraint de quitter cette prison doré, surtout pour des sauvages.....
Et puis les gosses devraient changer d'école, et moi de garde robe .....