25 décembre 15h00
Le
train démarre simultanément de la gare d'Owendo et avec 45 minutes
de retard de la commune voisine à la capitale, elle aussi sur
l'estuaire du Komo à proximité du port minéralier.
Confortablement
installés que nous sommes à bord de l'Express Trans-Ogooué,
qui n'a vraiment d'express que son appellation au vu du nombre
d’arrêts et de la vitesse de croisière nous laissant le loisir de
pouvoir apprécier les paysages, difficilement entre aperçus au
travers de ce qui s'est éventuellement nommé un jour, vitre.
Dommage.
La
SETRAG (Société d'Exploitation du TRAns-Gabonais) partage l'unique
voie avec la COMILOG (COmpagnie MInière de l'OGooué, qui extrait le
manganèse tout au bout de la ligne, PK 661) laquelle relie (aussi)
Libreville à Franceville, à moins que ce ne soit
l'inverse, à travers tout le Gabon depuis
1986.
Neuf
heures de voyage au programme, en salon VIP, non par excès de
snobisme, juste une accumulation d’omissions parfaitement (il me
semble) maîtrisés des contrôleurs et autres agents qui nous ont
permis une courte mais fulgurante ascension sociale et simultanément
la perte de quelques milliers de CFA.
Premier
arrêt PK 85, gare de M'Bel.
-Rien
-
11h55
Arrêt,
5 minutes, destination atteinte.
La
machine nous dépose à mi-parcours, sur les berges du fleuve, à La
Lopé, au cœur de l'Ogooué-Ivindo (la sixième des neufs provinces du Gabon), PK 290, patrimoine mondial de
l'humanité.
- Motel
-
- Miettes
de nuit -
….
réveil sur sa faim...
La
Lopé, en premier lieu, le nom de la rivière, affluent de l'Ogooué,
mais aussi un village en bordure d'une immense savane encirquée de
douces montagnes et baignée par le fleuve. Raccordé au monde par le
Trans-Gabonais et la route nationale n°1.
Un
grand complexe hôtelier, LE parc, la gare et la route, des trains,
des camions et quelques gens qui gèrent plus ou moins bien
l'ensemble.
-
Vraiment des airs du grand ouest -
Nous
sommes ici essentiellement pour le parc, et ne sommes pas déçus.
Le
mont Brazza, qui tire son nom depuis
1874 de
Pierre
Savorgnan de Brazzà, un explorateur Français, qui donnera aussi son
nom à la capitale du Congo, le petit comme on dit par ici, pas le grand, pas l'ex
Zaïre.
[
Ah bon ? Il y a deux Congos alors ? ]
Le
mont Brazza disais je, qui domine l'ensemble et nous nargue depuis
notre arrivée, des éléphants, des buffles, des singes …. entre
autres, plus toute la flore innommable car innombrable.
Chaque
matin nous découvrons l'intense activité nocturne du site, un peu
comme la montée Louis de la capitale, mais dans un domaine moins plus
romantique. Des empreintes déposées par la faune un peu partout
dans le village, les buffles dans les champs, les éléphants sous
les manguiers, les antilopes dans les jardins et la panthère qui
suit ces dernières aux pieds agiles et qui de temps à autre s'offre
un chien errant.
- L'ouest
… sauvage -
Ascension
du mont Brazza, veilleur de l'Ogooué, qui ici, endosse, en plus de
premier fleuve du Gabon, bien que prenant sa source quelque mille km
en amont, au Congo (encore le petit), le rôle de frontière
naturelle du parc.
Des
gravures rupestres sur les berges du fleuve apportant la preuve
d'occupation du lieu par l'homme depuis quelques millénaires.
Des
marches en forêt et autres safaris au programme....
….de
ce riche séjour et vice et versa !
Une
jolie rencontre avec Ghislain, le guide pour la plupart de nos
sorties dans le parc, et sa compagne, Kim, qui l'accompagne souvent sur
le terrain. Sympas, serviables, souriants et surtout compétant, notable car loin d'être systématique.
Retour au quotidien, encore en train, encore l'express et encore 290 km en 10 heures.....
Bonne année Oh !
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