Petite série d'études de ciels et d'arbres |
Voilà
quelque dix jours que nous sommes revenu en terre Gabonaise.
Et, il faut bien le reconnaitre, peu
de changements apparents en deux mois.
Toujours
le rythme lancinant des coupures d'eau qui hachent et pimentent le
quotidien.
Des
tas d'ordures domestiques qui fleurissent allègrement et s'étirent sur plusieurs
mètres le long des voies, ajoutant par leur présence une délicate
note parfumée dans les quartiers, tantôt de décomposition avancée
tantôt de subtil fumée de plastique calcinée.
Au
bout d'un certain temps, où d'une certaine taille, volumique ou
olfactive, je n'ai pas encore trouvé l'élément déclencheur, les
quelques hommes ne suffisent plus à débarrasser ces nouvelles
collines urbaines, il faut utiliser de plus gros moyens et c'est donc
équipés d'un camion benne et d'une pelle mécanique que les rues
retrouvent leur aspect et leur largeur d'origine.
Bien
sur cela mobilise plus d'hommes, plus d'engins et immobilise des rues
créant par là même un nouvel amalgame automobile en des lieux
auparavent épargnés par le fléau. Un bonheur.
Que
de ressources inattendus ! Peu de répits, peu de monotonies, une
surprise à chaque nouveau jour. Youpi.
Voilà
maintenant plus de 48 heures que la moitié de la cité est privé
d'électricité pour une obscure (littéralement) raison de nouveaux
compteurs qui ne supportent pas, ou très mal, les variations de
tensions. Pas tropicalisés nous ont même dit les techniciens ce sur quoi l'envie de répondre :" ...Vous par contre....." mais souhaitant une rapide intervention, je me garde mon excellente et assez juste remarque.
Quoi qu'il en soit, pas de panique, un N° de téléphone nous met directement en relation avec le service clientèle de la SEEG (Service des Eaux et de l’Électricité du Gabon), qui n'est pas situé au Maroc ou en Asie, ni en Norvège mais au Gabon !
Surprenant ?
N'est il pas ?
Mais pas beaucoup plus efficace pour autant : « Oui Monsieur, …...., bien Monsieur, …., d'ici quelques heures..... »
Non, il ne faut pas rire, ni même une trentaine d'heures plus tard et quelques bougies de moins, le discours est le même « Oui Monsieur, …...., bien Monsieur, …., cela ne devrait plus tarder..... » !
Quoi qu'il en soit, pas de panique, un N° de téléphone nous met directement en relation avec le service clientèle de la SEEG (Service des Eaux et de l’Électricité du Gabon), qui n'est pas situé au Maroc ou en Asie, ni en Norvège mais au Gabon !
Surprenant ?
N'est il pas ?
Mais pas beaucoup plus efficace pour autant : « Oui Monsieur, …...., bien Monsieur, …., d'ici quelques heures..... »
Non, il ne faut pas rire, ni même une trentaine d'heures plus tard et quelques bougies de moins, le discours est le même « Oui Monsieur, …...., bien Monsieur, …., cela ne devrait plus tarder..... » !
Bref,
je sors quand même racheter quelques chandelles supplémentaires et
remplir quelques bidons car l'alimentation en eau, elle aussi, est électrique, la vicieuse !
Un
beau week-end à goûter aux joies des années quarante en Europe (et
encore pas partout) avec en plus la gestion du congélateur qui n'en
a rien à faire lui de la fragilité des nouveaux compteurs et qui se
réchauffe lentement, inexorablement, se moquant bien de son état de
remplissage avancé, le salaud !
La rue d'en dessous, de chez Thierry et Valou |
Jérôme,
chronique de l'équateur, septembre 2013
2 commentaires:
Courage!
Merci, on va y arriver !
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