Tous les dessins, croquis et aquarelles figurant dans ces pages, sauf mention contraire, sont réalisés exclusivement sur le motif avec parfois, pour des raisons climatiques ou temporelles, des finitions en atelier.
La plupart sont sur carnet, quelques uns sur papier libre et dans les deux cas ils ne sont pas libres de droit, merci de me demander l'autorisation de reproduction.

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mardi 5 novembre 2013

Lambaréné, le fleuve, les gens, l'éclipse.

Évènement rarissime, rameutant tout ce que le gratin mondial compte de spécialistes en matière de phénomènes astronomique (hors frères Bogdanoff, trop chers !), le Gabon accueille l'éclipse totale, la deuxième de 2013, une espèce hybride d'abord annulaire puis totale par la suite.




On ne sait combien cela a du couter au gouvernement pour avoir la primeur du phénomène, qui, je vous le rappelle bande d'ignorants, ne se produit que très rarement, la prochaine au Gabon : Le 12 mars 2165 !
Par contre il est des bruits de sources certes incertaine mais à la fiabilité relative, annonçant plus de 3 000 000 000 de francs CFA (oui trois milliards soit 4,5 millions d'€uros) pour faire venir la Roja, qui, je vous le rappelle, ramassis d'inculte que vous êtes, est l'équipe d'Espagne de football. tout ça pour un match amical (c'est cher l'amitié) contre les panthères, l'équipe locale.
Trois milliards pour onze bellâtres jouant à la baballe, je vous laisse imaginer le nombre de zéros qu'il a fallu aligner pour convaincre notre satellite, la lune bande d’analphabètes !, de se positionner dans l'axe soleil terre !

Tout se monnaye ma pov'dam !
Déjà le père Colomb vers 1504 a du faire péter quelques lingots pour amadouer ces acculturés d'indigènes américains avec une modeste éclipse lunaire et les conséquences que l'on connait pour le continent.

Ce coup-ci c'est au moins la conquête de l'univers qui est en jeu !

Mais pour que l'histoire paraisse moins grossière aux yeux du monde, les choses sont quand même bien faites, Libreville ne sera pas sous la couverture totale de l'ombre de la lune qui va couvrir une bande de 50 km d'un peu au sud de Libreville jusqu'à un peu au nord de Lambaréné.

Nous voila donc embarqué pour un week end sur le fleuve avec un retour le dimanche 03 novembre et une halte prévue aux alentours de Makouké entre 13H15 et 16h15, lieux et horaire bien évidement situés dans la zone fatidique.

L'Ogoué, à Lambaréné
Une minute dans l'ombre de notre étoile, entouré d'observateurs autant fascinés que ridicules !
Une atmosphère très "ile de Paques", mais si, l'ile Chilienne au milieu du Pacifique océan, l'ile aux grandes figures figés (moaï), regardant la même direction et au destin tragique ! décidément !
Le parallèle est troublant n'est il pas ?
....Au moins pour le côté figé .......

Départ pour Lambaréné vendredi premier novembre, le jour des morts, nous ne sommes pas superstitieux, heureusement car les quelques deux cents et quelques kilomètres de route (un bien grand mot pour signifier l'assemblage plus ou moins continu de plaques goudronnés !) sont régulièrement ponctués de compressions, habités, involontaires et dynamiques dont certaines d'une spectaculaire efficacité et ce n'est rien de le dire.
bref trois heures trente plus loin nous voila simultanément en hémisphère sud et encore en vie......ou vice et versa !
Chez les sœurs bleus
La journée s'écoule au rythme de l'Ogoué, tranquillement. Beaucoup de blancs, les hébergements affichent complet. on déniche un petit maquis très local, derrière une station service, au fond d'une impasse, entre deux murs avec vue sur rien.... Une obscure première impression mais un riz Tchep assez fabuleux nous éclairci les papilles et Madame M'Baye est aussi exquise que ses préparation, l'adresse est noté.
Nuit chez les sœurs de l'immaculée conception (Mouarf ! Mouarf !)



Samedi, 
Matinée sous des trombes d'eau, le ciel se vide, c'est temps (!) mieux pour demain !
Croquis de l’Hôpital Schweitzer
Les piroguiers affichent complet eux aussi, les blancs sont partout. Nous voila donc, condamné à errer dans la cité, notre chemin croise celui de SIAT Gabon ou l'on y produit de l'huile (de palme) et du savon (de Marseille !), on tente un coup de bluff pour essayer une visite mais les abysses administratives nous obligent à un repli sur le quartier populaire Isaac et le tout autant pop marché aux poissons. Sur le retour un train de grumes sur l'Ogoué dirigé par trois remorqueurs tente un passage sous les piles d'un (des deux) pont de Lambaréné, tentative réussi.

Fin de journée (16h00 !) avec un bain dans le fleuve.

L'Ogoué à Makouké
Dimanche 03-11-13,
Jour J, on part assez tôt vers le lieux prévu pour l'observation du croisement des trajectoires, un site dégagé (pour voir l'ombre), à proximité d'un village (pour la pédagogie) et du fleuve (pour le romantisme). 
Toute une armada de scientifiques (CNES et ESA pour la plupart) est sur place avec une batterie impressionnante d'appareils en tous genres pour mesurer la luminosité, la température .....
On est prêt !


Quatorze heures quarante, ..... Un joli moment d'humilité.....

1 commentaire:

Sara a dit…

Bonjour,
Je me permet de vous contacter car j'ai un projet de création d'un site d'interviews et de témoignages sur nos expériences de vies à l'étranger.
Je vis moi-même en Californie du Nord et je suis curieuse de savoir comment on vit dans les autres coins du monde.
Si vous êtes intéressés par ce projet, n'hésitez pas à me contacter sur mon email perso : sarabourg99@gmail.com.
Merci d'avance,
Sara