Tous les dessins, croquis et aquarelles figurant dans ces pages, sauf mention contraire, sont réalisés exclusivement sur le motif avec parfois, pour des raisons climatiques ou temporelles, des finitions en atelier.
La plupart sont sur carnet, quelques uns sur papier libre et dans les deux cas ils ne sont pas libres de droit, merci de me demander l'autorisation de reproduction.

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vendredi 29 avril 2016

Trip RSA part 2 : Jobourg

Résumé de l'épisode précédent (ou épisode complet ici) :
La tribu au complet est en vadrouille et se rend, pour un séjour d'une dizaine de jours, en Afrique du sud. Vol à partir de Libreville via Addis Abeba en Ethiopie. Après une première partie du voyage dans le parc Kruger, nos aventuriers en limousine se tournent maintenant vers la capitale économique du Pays : Johannesburg, Joburg pour les intimes.

Skukuza dans le Kruger (à gauche)
     20 avril, 21 avril (bon anniversaire sister)

Visite de Jobourg et du South West Township, plus connu sous le romantique sobriquet de Soweto. La maison de Mandela, le mémorial Hector Pieterson, le musée de l'apartheid et tous les lieux qui forgés, à grand coup de brique dans la tête, d'armes automatiques et de litres de sang associés, l'histoire de la fin de la dictature blanche en Afrique du sud.
Nous n'en sommes pas ressortis indemnes, nous non plus, juste un peu moins marqués physiquement que les acteurs de l'époque.


La courte distance qui nous sépare des faits ajoute à l'intensité des lieux, quoi qu'en dise les deux jeunes bipèdes de notre création, qui nous suivent partout depuis 10 et 15 ans, en 1995, les brontosaures avaient déjà disparus.
Les nombreux documents vidéos (bien que VHS, attestent de la non Tyranosaurienne époque) d'une extrême violence, les impacts de balles ci et là sur les lieux de 76 et la très visible vague d’immigration qui a immédiatement succédé à la chute de ce régime, nous rappellent que l'histoire est là et pas encore terminé. Je parle des 60 ans d'apartheid pas des 90 ans de la queen, vous l'aurez compris !
Se rajoute à tout ça les problèmes inhérents à l'impossible assimilation en si peu de temps de millions (oui, oui, six zéros) d'arrivants, ayant pris place des quelques milliers d’Afrikaners, décidant subitement, à l'insurprise générale, d’émigrer pour l'Australie ou la Nouvelle Zélande.
Pas facile. 
Perceptible sentiment d'amertume d'en être (que) là après tous ces efforts, tous ces combats, tous ces sacrifices.
Mais la vie continue et s'organise dans un très très sensible équilibre entre une aspiration à la douce saveur occidentale, confortable continuité du modèle économique déjà en place d'une part et un aménagement (légitime) à la sauce africaine. Le tout en veillant à respecter la charte de la liberté établi en semi clandestinité en 55 par le congrès de l'alliance (réunissant l'African National Congrès, le parti communiste et le congrès des démocrates) et introduite dans la constitution sous l’ère Mandela.

Toujours pas respecté !

La guest house, à Melville

Sinon, c'est l’Amérique ! Des malls xxl, des 8 voies en ville, des buildings Manhatanesques et ce parfum, par moments encore lisible, dans l'air des pionniers de l'or. Raison d'être de la citée.


   



     23 avril

Après une escale à Addis, identique à celle d'il y a douze jours. 
Décor de guerre - favélas - Manhattan - Fantômes et toujours ce flamboyant désertique tramway.

Nous revoila sur la route du retour vers la fade moiteur de Libreville, pour la dernière fois.


Vallée de la Létaba dans le Kruger




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