Tous les dessins, croquis et aquarelles figurant dans ces pages, sauf mention contraire, sont réalisés exclusivement sur le motif avec parfois, pour des raisons climatiques ou temporelles, des finitions en atelier.
La plupart sont sur carnet, quelques uns sur papier libre et dans les deux cas ils ne sont pas libres de droit, merci de me demander l'autorisation de reproduction.

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mercredi 14 novembre 2012

Art urbain

Chaque jour, la voie rapide, une espèce de rocade locale, se pâme d'une décoration d'un genre particulier, une nouvelle épave automobile.
Arrivée sur place par ses propres moyens, elle reste ensuite, due à la vitesse excessive, à son état de délabrement avancé ou au manque d'expérience de son chauffeur, là sur le toit, là dans un pylône ou encore encastrée dans le terre plein central.

L'esthétique de la chose étant discutable, le flot reste insensible à cette forme d'art primitif et spontané. Dans cette ville, ou comme en Amérique du nord, la voiture est reine, au détail près qu'ici rien n'est vraiment conçu en ce sens. Et les pilotes, plus puissants que de vulgaires bipèdes, de se sentir des biceps et des mollets inversement proportionnels à leurs connexions neuronales et à la taille de leur 4x4 (je ne ferais pas ici de psychanalyse à 2 francs, même CFA, en sous entendant un quelconque lien avec une virilité sexuelle, d'autant que des spécialistes peuvent me lire), investissent les voies, en double, triple et quadruple file, les trottoirs, bas cotés et contre sens jusqu'à que le tout soit complètement figé.
 Alors, pour mettre à la scène le bouquet final qu'elle mérite, s'organise un délicieux concerto en klaxon majeur parachevant ainsi le romantique tableau pré-post-pétrolier. Chacun espérant, surement, en agissant de la sorte que, tel Moïse, le flot de véhicule s’ouvrira, pour laisser libre cours à l'expression de leur puissance mécanique.
Dans un pays ou le terme "mon frère" se place facilement dans une discussion, l'esprit de famille tombe en déliquescence une fois assis derrière le volant.

La civilisation à trouvé sa limite.

Grumes au Cap Estérias, Gabon

La forêt et la mer

Habitation en "planches" traditionnelle.



6 commentaires:

Hélène Lemoine a dit…

J'aime beaucoup!

Jérôme a dit…

Merci pour le passage et le commentaire.

Anonyme a dit…

Pierre DELANOE , sort de ce corps !

Anonyme a dit…

BErtrand bien sur !

Fabienne a dit…

Quand je te lis j'ai envie de te dire que je t'aime Le Jé!Je crois que je te l'avais jamais dit!!!

Jérôme a dit…

Merci, merci, merci