Jeudi 24 janvier 2013
10 h00 je suis encore à la terrasse de Pélisson.
Beaucoup d'hommes, importants, surement investis de missions, sinon divines, au moins d'affaires. En ces temps plutôt grisouillants, certains auraient tendance à faire un mix des deux, faisant l'une et se sentant de l'autre.
Bref, des hommes en costumes pour la plupart, cravatés pour les occidentophiles, deux pièces manches courtes pour les plus classiques.
Ils discutent actualité, refont les conflits internationaux et commentent les potins de quartiers, sûrement leur pause matinale. D'autres en uniformes, lunettes noires, médaillés comme un arbre de noël, n'inspirant guère à la déconnade, participent à cet exercice démocratique du café du commerce.
Un homme, plutôt jeune, toujours le même, sûrement sélectionné pour sa discrétion et son professionnalisme, élégamment vêtu sans pour autant être déguisé, participe à son niveau, au bon fonctionnement du système.
Traité avec un léger mépris dû à son rang inférieur, socialement et spatialement, ne s'adressant à lui qu'avec des gestes de la main, parfois même un claquement de doigts (sûrement un fan des Stones !) et un sourire crispé (forcé) pour lui donner la pièce.
Encore un joli moment d'humanité.....
....Le grand soir n'est pas pour si tôt !
....Alors en l'attendant, je traîne mes carnets et boites de couleurs sur la côte, guettant un drapeau noir ......
4 commentaires:
Coucou Djé (si tu me permets...)
En fait, tu (je peux ?) as raison, ils sont vraiment "choisis", traités comme des inférieurs mais des inférieurs "de la maison", avec certaines attributions et privilèges, un peu comme les bonnes dans les maisons bourgeoises de chez nous de l'antépénultième siècle.... de bons toutous qui savent aussi garder la maison, éloigner les intrus, etc.
Tous les matins, maintenant que j'ai un "vrai" travail, j'ai repris mes habitudes parisiennes : aucune journée ne se doit de commencer sans un "petit noir" dans un café près du taf. Bon, ici, je me rabats sur la terrasse du café le plus proche, qui se veut, comme chez Pélisson, "executive", le charme des années en moins..... Le seul qui me salue, c'est lui, le cireur attitré. C'est lui qui m'informe de l'itinéraire de la lymphatique serveuse qui doit apporter les cafés de l'intérieur de l'immeuble. Donc il fait, entre autres : Relations Publiques, balise Argos de la serveuse, caissier (je l'informe que je laisse l'argent sur la table, quand je dois partir vu que la lymphatique n'est pas encore revenue avec sa deuxième fournée de cafés.....).
Dommage que je ne porte que des sandales....
une bise (je peux ?)
Martine
Tu, tu peux, et bise aussi, merci pour le passage et le commentaire, nous sommes au moins 2 humains sensibles !
Bises (je peux ?)
Ou rouge...
Bises
;-)
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