18/02/2014
11h30
Quelque part entre les caps de Santa Clara et d'Estérias à quelques quinze kilomètres de Libreville, nous sommes les seuls touristes à des kilomètres, aucun visage pale à l'horizon.
La forêt, la mer, le vent dans les feuilles, le ressac lancinant, la nature proche de l'état biblique.
C'est pas pire, la nature ! Pas l'état biblique !
11h34
Deux véhicules débarquent, de rutilants 4x4 aux plaques rouges d'ou s'extirpent quelques familles de militaires avec une flopée de marmaille bruyante !
Des FFG (Force Française au Gabon) !
Nous sommes sauvés ! Quoique pas vraiment en danger non plus...jusque là !
...physiquement j'entends !
Une des célèbres terrasses de LBV |
Glacières, barbecue, packs de bières, saucisses à griller en barquette de polystyrène recouverte du film plastique étirable (que tu fais chier à déchirer parce que, justement, étirable), et poste radio diffusant une espèce de soupe électronique emplie de boumboum à l'harmonie largement discutable.....
.... mais pas discuté ! Fô pas déconner je suis quand même seul face à l'armée française....
Pas que con !
Non plus !
Surement vont ils rester ici plusieurs semaines au vues de l'installation cathédralesque qu'ils entreprennent.
Fauteuils et tables escamotables, parasols, crème solaire et hurlements sur gamins inclus, l’essentiel des accessoires de survie en milieu plus proche des stations balnéaires méditerranéennes que de la forêt tropicale !
L'élégance à la française !
Le charme est rompu !
12h12
Nous voila maintenant rejoint par quatre autres véhicules, plus modestes, habités, ceux là, par une horde de turcs (leurs véhicules étant aux couleurs de l'école turco-gabonaise, mon esprit, fin et raffiné, n'a pas eut à chercher bien loin).
...Horde de Turcs, donc, presqu'aussi discrets que leurs prédécesseurs mais bien mieux organisés :
Les hommes ont, à l'unanimité optés pour un pelage noir ébène luisant, accompagnés d'une splendide moustache assortie, du plus bel effet. A peine extirpés de leur carrosses, les voila qu'ils s'affairent gaiement et sur une chorégraphie maintes fois répétée autour de ce qui devrait devenir, sous peu, quelques braises ardentes.
Du bois, du charbon, du pétrole, une allumette, à chacun son rôle, c'est imparable !
Pendant la phase de transformation de l'état flamme à l'état braises, on déroule les tapis, petite discussion pour situer l'Est et....petite prière, ça mange pas de pain !
Durant leur communication avec le divin, car visiblement la communication est passé, le réseau est plutôt bon par ici, les femmes, elles, vêtus de la tête aux pieds (voile ET chaussettes, mais aussi dans l'intervalle, vous l'aurez compris) malgré la chaleur.....équatoriale elle aussi, s'occupent à la fois de nettoyer un petit coin pour le repas et à gérer la luxuriante marmaille.
Un bel héritage de nos néolithiques ancêtres, où quelques millénaires d'évolution Darwiniène sont vraiment dérisoires.
Le grand soir n'est toujours pas pour demain matin !
Dormons tranquille !
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