7
juillet.
Ça
y est, le réveil sonne.
Il
est 4h00 du matin, mais que ?..quoi ?
Les
opaques règles d'un capitalisme mondialisé font qu'il est beaucoup,
vraiment beaucoup, plus rentable économiquement de faire un
Dakar-Cape Town via Adis Abéba avec escale « hôtel repas »
au frais de la compagnie, plutôt qu'un vol direct.
Pour
les quelques ignares en cartographie africaine, cela correspond pour un moscovite qui souhaite aller acheter des aluzeros à Lisbonne à
passer une nuit sous les aurores boréales de Reykjiavik ou pour les
aveyronnais (et ils sont quelques uns à me lire) relier Rodez à
Séverac Le Château, pardon, Séverac d'Aveyron, en passant le midi
par Laguiole (sans l’intérêt que pourrait représenter un repas
dans la cité du couteau) mais en cent fois plus grand ! Soit
quelques 4000 km de rallonge et plus de trente heures de voyage.
J'ai
mal à mon impact carbone !
8
juillet.
Après
une courte nuit au pays des Rastafaris, BIM, BAM, BOUM, nous revoilà
encore dans l'avion.
Suite
au premier vol plein Est, nous voilà maintenant Sud, Sud-Est dans le
vol ET 847, vous vous en foutiez mais maintenant vous le savez !.
Nous
laissons Adis Abéba sous les (violents) orages de saison, puis,
après avoir survolé la région des grands lacs, nous atterrissons
en douceur au Cap sous le soleil.
Enfin !
Quelques
rapides jours d'adaptation plus loin, et nous voilà dans le moove
touriste.
J’exècre
ce rôle, mais quelques incontournables obligent...je fais la queue,
comme les autres...j'attends mon tour comme les autres...
Je
déteste les autres...
....dans
les lieux à visiter.... tous des gros, des mous et des cagoles à se
selfiiser en permanence...
Aucune consistance !
17
juillet.
Deux
jours que nous sommes champions du monde et pourtant, rien n'a
vraiment changé !
Pas
encore le grand soir !
Déçu ?
Moi ? Par des fouteux ???? Mouarf !
Après
5 jours à Cape Town, une ville assez incroyable, dans un site qui
l'est au moins autant, nous rentrons dans les terres. Avec un
arrière-goût d'une impression gênante (au minima) du contraste
entre la ville et les town-ships...nous ne sommes pas bien loin de ce
peu glorieux passé.
Destination
les vignobles austraux et la ville de Franschoeck, littéralement le
coin des Français. Effectivement, tout ou presque est en français,
les rues, les commerces, le terroir, la pétanque.
Ce
n'est pas ce que nous cherchons.
Direction
le Cap de bonne Espérance, retour dans le Sud, un parc naturel avec
tout, ou presque.
Des
montagnes, l'océan, des falaises, des animaux, des phares et des
Caps !
Le
Cap !
On
longe la côte vers l'Est pour rejoindre le point le plus au sud du
continent qui par la même occasion se trouve être à la rencontre
des océans indiens et atlantique. C'est pas rien !
Cap
Algulhas. Plus loin, au sud, c'est L'Antartique.....Ça calme non ?
Voilà encore un mythe sur lequel je vais pouvoir mettre une image
réelle, continuer à rêver, plus loin et en couleur.
Nous
remontons vers l'Est, sur la route longeant la côte et donc l'océan
indien, vous suivez ?
La
température remonte en même temps que les kilomètres tombent.
Des
paysages toujours incroyables, des champs, des montagnes en
fond, l'océan plus loin, des falaises, des plaines, des bestioles.
Les
yeux ne se fatiguent pas des belles choses !
A
chaque ville, son Town-Ship, plus ou moins bidonvilleux.
Pas
possible de trancher, la situation est très, très complexe, et bien
loin d'un catégorisme donneur de leçon bien occidentaux, franchouillard ?.....si
c'était simple, le problème serait déjà réglé, même par des
anglosaxons ;-) !
En
attendant les deux mondes vivent séparés, se côtoient peu, parfois
difficilement, se croisent, souvent et voilà. Le soir chacun chez
soi, à chacun son quartier.
Un
peu interrogatif par la nation arc en ciel....un arc en ciel à deux
couleurs....distinctes !
23
juillet.
Quelques
haltes, Knysna, Jeffrey's bay, Port Alfred et enfin East london.
Un
arrêt de 3 semaines, en résidence d'artiste, s'il vous plait !
En
tous cas il me plait !