Tous les dessins, croquis et aquarelles figurant dans ces pages, sauf mention contraire, sont réalisés exclusivement sur le motif avec parfois, pour des raisons climatiques ou temporelles, des finitions en atelier.
La plupart sont sur carnet, quelques uns sur papier libre et dans les deux cas ils ne sont pas libres de droit, merci de me demander l'autorisation de reproduction.

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vendredi 4 janvier 2019

Sur les traces de Théodore première partie !

Jour 1, samedi 22 décembre.

Départ relativement tôt ce matin afin d'éviter au mieux les occlusions dakaroises et espérer arriver vers 12-13h à St Louis.
Objectif atteint, presque sans encombres, seul le convoi présidentiel de ses 42 véhicules (j'ai compté) nous ont privés d'une belle moyenne pescarolienne. Nous arrivons vers 13h00 et passé le pont Faidherbe prenons quartier dans dans l'ex capitale de l'Afrique Occidentale Française, sur la pointe nord de l'ile. 
Nous rencontrons Ahmed dans l'après midi fraichement débarqué de Nouakchott et qui sera notre guide durant les huit prochains jours.


Passe d'Amodjar


Jour 2, dimanche 23 décembre.

Départ relativement tôt ce matin afin d'éviter au mieux la marée haute et ainsi pouvoir rejoindre Nouakchott par la plage.
Objectif complètement raté puisque les formalités douanières d'une autre époque nous (im)mobilisent un certain temps. disciplinés, nous attendons, sourions, présentons passeport, index droit, pouce gauche, un bureau par ci, un autre par là et enfin, allégés de quelques centaines d'euros, nous voilà autorisés à pénétrer le territoire Mauritanien.

Nous suivons donc la route officielle pour rallier la capitale des Maures en quelques 280 kilomètres laborieux et monotones. les paysages s'épurent et se minéralisent au fur et à mesure de notre progression. L'architecture, en parfaite synchronisation avec le reste, subit la même épuration. Les couleurs s'atténuent graduellement pour prendre des tons ocres/gris/délavés, harmonisant ainsi l'ensemble.

Arrivé à Nouakchott par le port autonome et la zone industrielle....comment dire ?

Il m'est arrivé de pénétrer une grande ville et d'y trouver un charme plus ou moins enfoui, mais là, je dois reconnaitre que les atouts touristiques sont visiblement proportionnels au nombre de charcutiers et cavistes installés dans le pays !
Dont la dénomination officielle est république islamique de Mauritanie !


Azougui


Jour 3, lundi 24 décembre.

Départ relativement tôt ce matin afin de couvrir au mieux les 430 kilomètres qui nous séparent de notre première halte dans l'Adrar. La route est droite et en excellent état, ce qui nous permet en cinq heures de rallier Atar et notre suite royale d'Azougui. 
Les paysages défilent et varient énormément, étonnamment et en peu de kilomètres. Passant d'un désert de sable blanc très peu végétalisé à des dunes ocres, des montagnes minérales puis des zones verdoyantes et des empierrements à perte de vue. Une constante unie le tout, les dromadaires, nommés localement chameaux, c'est pratique, tout au long de la route. 
Arrivé à Atar, où un couscous mauritanien à la viande chameau (donc !) et à la semoule de mil, nous attend. On sent de suite la vie plus rude dans ces montagnes reculés, bien qu'il n'y ait déjà pas grand chose en plaines, l'Adrar c'est un peu le déshérité du pays. Dans cette partie austère et encore peu touristique, résonne merveilleusement les Méharées de Théodore :
"...ici nous ne sommes que des hôtes, sans la moindre voix au chapitre, ignorés avec une sereine indifférence. Ici, ce n'est pas en notre honneur que fonctionne la machine et nous n'y sommes guère le centre du monde. Il est bon parfois de se l'entendre répéter par quelque coin de nature sauvage, vierge et qui ne ment pas."
Votre serviteur n'a rien à ajouter et serait assez prétentieux de trouver incomplet les dires d'un type ayant passé et consacré une grande partie de sa vie dans le désert mauritanien.



Ouadane
Jour 4, mardi 25 décembre.

Départ relativement tôt ce matin pour profiter du lever de notre étoile sur les falaises environnantes. Petit déjeuner vite avalé, 4x4 chargé, nous prenons la route...
La route !!!! 
Il n'y en a plus ici, que du sable et de la caillasse, nous prenons donc la piste et quittons l'ancienne capitale des Almoradives pour rejoindre Ouadane, de l'autre côté du plateau de l'Adrar. Cent soixante dix kilomètres de piste....du pipi de chameau !

Ouadane
Plateau qu'il faut donc gravir dans un premier temps par la nouvelle passe d'Amodjar, un site d'un genre piémontais minéral avec quelques points de vues cartes-postaliques assez remarquables. 
Nous redescendons donc de l'autre côté et nous installons à l'auberge Vasque chez Zeyda, face à l'ancienne ville de Ouadane. 
Notre hôte, à l'image du lieux est accueillante, rayonnante, simple et chaleureuse.
 Un bel oasis plein de charmes sucrés et épicés.


On adore !














....A suivre....

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